Valproate de sodium : la ministre de la Santé annonce de nouvelles mesures
Marisol Touraine, qui a rencontré lundi la présidente de l’association d’Aide aux Parents d’Enfants souffrant du Syndrome de l’Anti-Convulsivant (APESAC), a annoncé de nouvelles mesures afin de renforcer la prévention des risques associés à la prise de valproate de sodium ou d’autres médicaments au cours de la grossesse.
La ministère entend ainsi améliorer l’information des femmes en âge de procréer sur les effets du valproate de sodium en créant, comme l’a proposé la présidente de l’association, un nouveau pictogramme explicite indiquant un risque en cas de grossesse, en complément des informations écrites dorénavant visibles sur les étiquettes des boîtes des spécialités concernées.
Afin d’améliorer la prescription et la dispensation par les professionnels de santé, une information spécifique sera insérée dans les logiciels d’aide à la prescription et à la dispensation. Les actions d’information engagées par l’ANSM à destination des professionnels de santé (courriers, newsletters, fiche mémo, etc.) seront amplifiées.
Par ailleurs, la ministre a annoncé la mise en place d’une une filière adaptée pour le diagnostic et la prise en charge des enfants en mobilisant les huit centres de référence spécialisés dans les anomalies du développement et les syndromes malformatifs, et en assurant l’orientation des familles vers les centres de ressources autisme (CRA) dès lors qu’un pré-diagnostic d’autisme est réalisé par l’un des huit centres de référence.
Afin d’assurer un suivi des cas de malformations et d’anomalies du développement, un registre national sera mis en place, à partir du registre des malformations en Rhône-Alpes (REMERA), recueillant de façon exhaustive les cas de malformations liées au valproate et à d’autres médicaments.
Concernant l’indemnisation des familles, Marisol Touraine a annoncé le lancement d’une mission d’expertise juridique pour préciser les responsabilités susceptibles d’être engagées et examiner en particulier l’impact des défauts d’information et les dommages qu’ils ont pu causer.