Vaccins : obligatoires ou recommandés ?

On parle beaucoup de la vaccination contre  la grippe A/H1N1 : mais d’autres vaccins sont-ils simplement préventifs ou obligatoires ? Etes-vous à jour ? Vos enfants sont-ils eux aussi jour ? Tour d’horizon des vaccins obligatoires et recommandés.
 Les vaccins obligatoires

Diphtérie, Tétanos, Poliomyélite (DTP)
Le schéma vaccinal est le suivant : trois injections à 1 mois d’intervalle, un rappel un an après puis un rappel tous les 5 ans jusqu’à 21 ans. Par la suite, un rappel tétanos/polio est à faire tous les 10 ans. A noter que le développement des loisirs « verts », comme le jardinage peut entraîner une recrudescence du tétanos : soyez à jour de votre vaccination avant de manipuler terre, plantes et outils. Le plus souvent, ces vaccins sont combinés à ceux de la coqueluche, de l’haemophilus et prochainement de l’hépatite B.

Les vaccins recommandés

Coqueluche
Le vaccin existe sous deux formes : à germes entiers et acellulaire. Ce vaccin peut être responsable de fortes fièvres (moins marquées avec la forme acellulaire), ce qui peut contre-indiquer une nouvelle injection. Comme pour le DTP, trois injections à 1 mois d’intervalle et un rappel à 1 an sont nécessaires, puis un autre à 11-13 ans. La coqueluche est une maladie grave chez le petit (quintes de toux asphyxiantes), souvent contaminé par un adulte de son entourage (chez qui la maladie prend plutôt l’allure d’une toux trainante).
 Rougeole-Oreillons-Rubéole (ROR)
Ces trois maladies peuvent avoir des conséquences graves (atteintes neurologiques pour la rougeole (1 cas sur 1000 à 2000 rougeoles) et pour les oreillons, stérilité masculine pour les oreillons, malformations fœtales pour la rubéole touchant une femme enceinte). La vaccination protège donc l’enfant vacciné et son entourage. Une injection à partir de 12 mois est proposée puis une dose de rattrapage entre 3 et 6 ans (seulement 95% des patients sont immunisés après la 1ere injection).
 Pneumocoque
Le pneumocoque est une bactérie responsable de nombreuses infections ORL peu graves, mais aussi de méningites, de septicémies et de pneumonies sévères, qui touchent principalement l’enfant de moins de 2 ans. Cette bactérie est devenue ces dernières années de plus en plus résistante aux antibiotiques classiques. La vaccination contre le pneumocoque protège contre les formes graves de cette maladie. Elle est préconisée, entre autres, chez l’enfant sain gardé en collectivité.
Le schéma vaccinal dépend de l’âge de l’enfant.
 Grippe
Le vaccin contre la grippe peut être proposé dès 6 mois. La vaccination est notamment préconisée chez l’enfant asthmatique (la grippe pouvant être à l’origine de décompensations de l’asthme), en cas de bronchiolites ou d’otites à répétition, chez l’enfant prématuré ou ayant une maladie chronique.
La 1ère année, 2 injections à 1 mois d’intervalle sont nécessaires, puis 1 seule les autres années (à la même période que pour les adultes).
 BCG
Le BCG obligatoire des enfants et des adolescents a été supprimé en 2007. Mais la vaccination par BCG est fortement recommandée dès les premiers mois de la vie, uniquement chez les enfants à risque élevé de tuberculose (enfants d’origine de pays à forte endémie de tuberculose ou en contact avec des personnes d’origine de ces pays, enfant résidant en Ile de France ou vivant dans un habitat précaire)
 Infections à papillomavirus humains
La vaccination contre les infections à papillomavirus (HPV) est désormais recommandée à toutes les jeunes filles de 14 ans, afin de les protéger avant qu’elles ne soient exposées au risque d’infection à HPV. Ce vaccin protège efficacement contre les cancers du col de l’utérus. 3 doses sont nécessaires à 0, 2 mois et 6 mois d’intervalle. Les jeunes femmes peuvent être vaccinées avant le premier rapport sexuel et au maximum 1 an après la date du premier rapport.

• Ces vaccins diminuent le risque de cancer du col de l’utérus mais ils ne protègent en aucun des maladies sexuellement transmissibles. Il est donc important d’utiliser des préservatifs en cas de rapports sexuels.

• Ces vaccins permettent de diminuer de 70% le risque de cancer du col de l’utérus, donc malgré la vaccination, il est nécessaire de réaliser des frottis cervico-vaginaux tous les 3 ans.
 En savoir plus : www.pasteur.fr et www.invs.sante.fr