Une campagne pour « Prendre le cancer à la gorge »
Perte de voix, enrouement, saignement de nez, douleur d’oreille, mal à la gorge, boule dans le cou, bourdonnement ou aphte, si l’un de ces symptômes persiste plus de 3 semaines, il est primordial de consulter un spécialiste.
Les cancers des Voies Aéro-Digestives Supérieures (VADS) comprennent une dizaine de cancers : bouche, joues, palais, langue, amygdales, pharynx, oropharynx, hypopharynx, fosses nasales, sinus, nasopharynx et larynx. En France, en 2015, on estime à près de 14 706 nouveaux cas de cancers des VADS dont plus de 72 % chez les hommes, et à 3 788 le nombre de décès liés à ces cancers, dont 77% chez les hommes.
En France, les cancers des voies aéro-digestives supérieures (VADS) sont classés au 8ème rang des cancers les plus fréquents et au 5ème rang pour des cancers masculins, derrière les cancers de la prostate, du poumon et du côlon-rectum.
La durée des symptômes ORL, un signe qui doit alerter
« La principale difficulté de la prise en charge des cancers des VADS réside dans le fait que les symptômes sont d’une banalité déconcertante. En effet, ils sont ressentis par tous les Français, plusieurs fois dans l’année, et peuvent s’apparenter à un rhume, une rhino-pharyngite ou encore à un épisode viral bénin. Ces symptômes sont une douleur à l’oreille type otite, un problème de déglutition, un écoulement nasal d’un seul côté, la voix enrouée de manière chronique, le nez bouché… », explique le docteur Antoine Moya-Plana, ORL chirurgien de la face et du cou, département de Cancérologie Cervico-Faciale, Gustave Roussy (CLCC3), Villejuif. « La durée du ou des symptômes ORL est le facteur qui doit impérativement alerter les Français. Si ce(s) symptôme(s) persiste(nt), s’aggrave(nt) ou ne régresse(nt) pas au-delà de trois semaines, il faut immédiatement consulter son médecin », insiste le Dr Antoine Moya-Plana.
Une prise en charge précoce pour accroître les chances de guérison
« Il est crucial que les cancers des VADS soient diagnostiqués et pris en charge plus tôt. Actuellement, plus de 70% des cancers ORL sont diagnostiqués à un stade avancé. Ils sont alors beaucoup plus difficiles à traiter, nécessitant un traitement lourd avec des séquelles fonctionnelles et esthétiques conséquentes dues à la chirurgie, la radiothérapie ou la chimiothérapie », alerte le Dr Antoine Moya-Plana. « En sensibilisant la population, notamment celle à risque, nous espérons obtenir une prise de conscience et un dépistage plus précoce de ces cancers. Il faut savoir qu’un cancer des VADS diagnostiqué à un stade très précoce est guéri dans 80% à 90% des cas », affirme le Dr A.Moya-Plana.
Dans le cadre de la 4ème édition de la campagne « Prendre le cancer à la gorge » – sous l’égide de la Société Française de Carcinologie Cervico-Faciale (SFCCF) et en partenariat avec Merck – plus de 90 centres hospitaliers et cliniques se mobilisent partout en France du 19 au 23 septembre pour sensibiliser le grand public mais également les professionnels de santé aux principaux symptômes des cancers des VADS ( Voies Aéro-Digestives Supérieures).
L’objectif est de diagnostiquer et prendre en charge les patients le plus rapidement possible, optimisant ainsi leurs chances de guérison. Un ruban bordeaux et ivoire sera porté par tous les professionnels de santé afin de symboliser les cancers des VADS. La campagne est également relayée sur le web et dans les médias.
La webTV http://www.webtv-cancerorl.fr/ met à disposition du grand public et des professionnels de santé un ensemble d’informations : une affiche, des témoignages d’experts et de malades, des infographies, une carte interactive des centres mobilisés, le livre blanc du cancer du cou et de la tête, ainsi qu’un ensemble de documents informatifs.
Source et affiche : Merck