Un somnifère au lieu d'un diurétique: rappel de 190.000 boîtes de médicaments des pharmacies
A la suite d’un problème de conditionnement de boites de Furosémide TEVA 40 mg, un médicament diurétique, certains comprimés ont pu être remplacés par des comprimés d’un somnifère (zopiclone également appelé Imovane), alerte l’Agence du médicament (ANSM) qui procède au rappel de 2 lots, soit 190.000 boîtes.
Il s’agit des lots Y175 (date d’expiration : 08/2015) et Y176 (date d’expiration : 08/2015), 95 000 boites par lots. Leur vente a été bloquée dès ce soir en collaboration avec le Conseil National de l’Ordre des Pharmaciens (CNOP).
La spécialité Zopiclone Teva 7,5 mg, comprimé sécable est indiquée dans les insomnies : l’effet ressenti en cas de prise accidentelle pourrait être une somnolence. Les comprimés sont de couleur blanche, sécables et marqués ZOC 7.5.
L’ANSM indique que les patients traités par du Furosémide TEVA 40 mg (spécialité générique du Lasilix) “doivent cesser de prendre ce médicament dès maintenant”. Ils doivent rapporter leurs boites dès le samedi 8 juin à leur pharmacien qui leur remettra une nouvelle boite de traitement.
Un numéro vert a été mise en place : 0800 51 34 11
“Si vous avez un membre de votre famille, un voisin, ou un ami traité par Furosémide ou Lasilix, vous devez le contacter le plus rapidement possible afin de s’assurer de son état de santé et lui transmettre l’information contenue dans ce communiqué”, poursuit l’agence.
La zopiclone (Imovane) est un somnifère qui induit en quelques minutes une somnolence puis le sommeil. Son effet dure quelques heures, parfois un ou deux jours chez les personnes âgées ou sensibles. Il ne présente pas d’autres risques immédiats que ceux directement liés à son action somnifère.
Ces risques sont notamment : chutes et leurs conséquences : fractures et traumatismes ; pour les conducteurs de véhicules : somnolence pouvant entrainer des accidents de la circulation.
“Pour les patients déjà traités par des somnifères ou tranquillisants, la somnolence induite sera majorée, et il existe un risque de coma.
L’arrêt du traitement par Furosémide peut entrainer une augmentation des œdèmes ou leur récidive ou favoriser une poussée d’insuffisance cardiaque. Il est donc nécessaire que les patients concernés se rendent chez leur pharmacien dès le samedi 8 juin”, recomamnde enfin l’ANSM.
Source: ANSM