Troubles musculo-squelettiques : 1ère cause de maladies professionnelles en France
“Premiere cause de maladies professionnelles en France, le nombre de troubles musculo-squelettiques (TMS), augmente de 18 % par an depuis 10 ans”, a déclaré Eric Woerth lors d’une conférence de presse, évoquant une “sorte d’épidémie”.
“Ne plus pouvoir se servir d’un clavier” ou “utiliser une brosse ou un tournevis”, c’est ce qui arrive à certains salariés touchés par ces pathologies qui se traduisent par des douleurs et une gêne fonctionnelle, qui peut “conduire à ne plus pouvoir travailler”, a expliqué le ministre.
Eric Woerth souhaite, d’ici à quatre ou cinq ans, mettre fin à l’explosion des TMS et stabiliser leur nombre. La réduction des TMS est une des priorités du deuxième Plan santé au travail (2010-2014). Elle devrait, elle-même, se répercuter et générer une baisse de 25 % des accidents du travail. Le ministère du Travail a prévu de mettre en place une série d’actions concrètes pour :
– poursuivre le plan pluriannuel de prévention des TMS et la campagne d’information et de sensibilisation des entreprises ;
– s’assurer de la mise en place, dans toutes les entreprises, d’un document unique d’évaluation des risques professionnels intégrant le risque de TMS et débouchant sur un plan de prévention pluri-annuel ;
– intensifier l’action en direction des maîtres d’ouvrages du BTP pour leur rappeler leurs obligations en matière d’hygiène et de sécurité.
40 000 nouvelles maladies professionnelles dues aux TMS en 2008
Les TMS les plus courants sont le syndrome du canal carpien, qui touche le poignet, les tendinites de l’épaule et du coude, les lombalgies. Tous les secteurs d’activité sont concernés et particulièrement l’agroalimentaire, le commerce, le BTP, les services à la personne. “Signes d’une forme d’usure physique au travail”, selon le ministre, ces TMS sont liés à des gestes répétitifs à cadence élevée, des charges lourdes, des vibrations ou du matériel défaillant, combinés à une organisation du travail inadaptée et au stress.
“En 2008, on a observé environ 40 000 nouvelles maladies professionnelles dues aux TMS, et cela a coûté 787 millions d’euros” à l’assurance maladie, et “près de 8,5 millions de journées perdues” pour les entreprises, a souligné Eric Woerth.
Source : gouvernement.fr