Trop de sel retarderait la puberté
Une étude menée par des chercheurs américains et présentée au Congrès européen d’endocrinologie à Dublin montre qu’une alimentation trop riche en sel pourrait retarder la puberté.
Pour arriver à cette conclusion, des scientifiques de l’Université du Wyoming aux Etats-Unis ont étudié la santé reproductive d’un groupe de rats en proposant à certains d’entre eux une alimentation en sodium avec un taux trois ou quatre fois supérieur aux recommandations médicales quotidiennes pour l’homme.
« Notre étude montre que les rats qui reçoivent une alimentation à forte teneur en sel rencontreront un retard de puberté», a indiqué le Pr Dori Pitynski, chercheuse au département de neuroscience de l’Université du Wyoming, et auteur de l’étude. “La forte consommation de sel des populations occidentales actuelles a le potentiel de considérablement affecter la santé reproductive et justifie une attention accrue”, poursuit-elle.
Néanmoins, exclure le sel de son alimentation n’est pas forcément une bonne idée. En effet, le sel pourrait également jouer un rôle dans le déclenchement de la puberté. En effet, les rats privés sel affichaient également des retards de puberté.
De son côté, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande d’en consommer 2 grammes par jour. Consommer trop de sel peut conduire (ou contribuer) à l’hypertension, ou élévation de la pression sanguine, et augmente fortement le risque de maladie cardiaque et d’AVC.
En moyenne, les gens consomment autour de 10 grammes de sel par jour, soit environ le double de la quantité recommandée par l’OMS en provenance de l’ensemble des sources, y compris les aliments transformés, les plats prêts à consommer et les aliments préparés à domicile (moins de 5 grammes ou d’une cuillère à café par jour). L’OMS recommande que les enfants de 2 à 15 ans consomment une quantité de sel encore moindre, adaptée à leurs besoins en énergie pour la croissance.
Comment réduire sa consommation de sel ?
Parmi les stratégies permettant aux individus et aux familles de réduire les apports en sel, l’OMS recommande :
– la lecture des étiquettes lors des achats d’aliments transformés pour vérifier leur teneur en sel;
– la demande de produits contenant moins de sel lors de l’achat d’aliments préparés;
– le retrait des salières et des flacons de sauce des tables de repas;
– la limitation de la quantité de sel ajoutée dans la préparation domestique des repas à un cinquième de cuillère à café au maximum sur une journée;
– la limitation de la fréquence de consommation des produits très salés;
– l’éducation des papilles gustatives des enfants par un régime alimentaire composé principalement d’aliments non transformés sans sel ajouté