Toxoplasmose et rubéole : les conditions d’un dépistage efficace
La Haute Autorité de Santé (HAS), a rendu public son rapport sur la surveillance et la prévention de la toxoplasmose et de la rubéole durant la grossesse. Elle insiste sur l’importance de l’information à fournir aux femmes enceintes aux différents temps de la séquence de dépistage.
Quatre pathologies infectieuses (la toxoplasmose, la rubéole, la syphilis et l’hépatite B) font l’objet de programmes de dépistage prénatal obligatoire en France. Concernant la rubéole et la toxoplasmose, la HAS insiste sur plusieurs éléments extrêmement importants :
Dépistage et information
La HAS recommande que Les femmes connaissent leur statut immunitaire avant la grossesse, d’où l’importance de l’information : la détermination du statut immunitaire vis-à-vis de la toxoplasmose et de la rubéole est plus fiable avant la grossesse que pendant la grossesse. La HAS insiste sur l’importance de fournir aux femmes enceintes une information pertinente, adaptée à leur situation personnelle (notamment le terme de leur grossesse) et utile pour éclairer leur choix.
Toxoplasmose : quelques précisions
A savoir: Il s’agit d’un microbe appelé Toxoplasma gondii. Il est notamment transmis par les oiseaux, les chats, les moutons, les chèvres, les porcs, le bétail et la volaille. Les chats sont accusés de transmettre le microbe aux humains ou aux autres animaux.
La toxoplasmose peut être contractée en mangeant de la viande de mouton, de porc ou de boeuf pas assez cuite ou en buvant du lait non pasteurisé. Le parasite peut toutefois être détruit dans la viande si la température interne de celle-ci est portée à environ 70 degrés C° ou abaissée par congélation à environ -18 degrés C°.
Durant la grossesse, la transmission se produit que par une mère à l’enfant qu’elle porte. La femme enceinte qui contracte la toxoplasmose peut transmettre ce microbe au foetus par voie du placenta. Le degré de risque et la gravité de l’infection dépendent du stade de grossesse où la mère contracte l’infection. Une telle infection peut dans certains cas provoquer l’avortement, la mort du foetus ou une naissance prématurée. Si la grossesse se rend à terme, il existe encore après la naissance des risques de cécité, de troubles cardiaques ou cérébraux, voire la mort de l’enfant.
La HAS rappelle d’ailleurs l’importance des mesures de prévention primaire de la toxoplasmose, actuellement insuffisamment diffusées et expliquées aux femmes enceintes.
Rubéole : quelles conséquences ?
A savoir : la rubéole est une infection qui peut avoir des conséquences redoutables pour le foetus lorsqu’elle survient au cours des premiers mois de grossesse. Les principaux organes qui peuvent être atteints sont l’oeil, l’oreille, le coeur et le système nerveux central. Si les programmes de vaccination étaient parfaitement suivis, la rubéole congénitale pourrait être éradiquée en France. En effet, le vaccin est très efficace…
La HAS recommande de proposer aux femmes enceintes séronégatives, un nouveau dosage sanguin à 20 semaines d’aménorrhée (absence constatée de règles). Elle recommande la vaccination pour les femmes non immunes juste après l’accouchement et si possible avant la sortie de la maternité.
Source : https://www.has-sante.fr/