Tourisme médical : 1 Français sur 10 prêt à se faire soigner à l’étranger
Selon une enquête LH2 pour le CISS (1), 1 Français sur 10 se déclarerait prêt à se faire soigner à l’étranger. Ils sont 2% à affirmer s’être déjà fait soigner à l’étranger et 9% a y avoir pensé (9%).
Les soins visés concernent très majoritairement le dentaire (67%) et sont liés à des motivations financières (66% évoquent le coût des soins inférieurs à ceux pratiqués en France) ou de délais d’attente (31% qui les jugent plus courts qu’en France).
« Cette prééminence du dentaire dans les intentions qu’auraient nos concitoyens à se faire soigner à l’étranger montre à quel point l’accès à ce type de soins est de loin le plus problématique en France pour la population générale », estime le CISS dans un communiqué.
De fortes réticences à choisir de se faire soigner à l’étranger
L’enquête montre néanmoins que « les réticences à choisir de se faire soigner à l’étranger sont grandes et largement majoritaires ». Les difficultés relatives au suivi des soins après l’intervention et par rapport à un éventuel recours en cas d’accident médical sont évoquées, respectivement par 36% et 24% des 9 Français sur 10 qui n’envisagent pas de se faire soigner à l’étranger.
Par ailleurs, c’est l’attachement au système de santé français qui constitue l’explication de ce non-recours aux soins à l’étranger pour 31 % d’entre eux.
Le remboursement des soins pratiqués à l’étranger
« La prise en charge des soins à l’étranger reste principalement orientée vers les soins non programmés réalisés au cours d’un séjour à l’étranger notamment en cas d’urgence (hospitalisation par exemple) ou de soins ne pouvant être interrompus dans le cadre de maladies au long cours (dialyse notamment) », souligne le CISS.
Ainsi, parmi l’ensemble des prestations remboursées, environ 80 % sont liées à l’hospitalisation et 7% à la dialyse d’après le rapport 2013 du Centre national des soins à l’étranger.
« Les assurés sociaux en France doivent être mieux informés de leurs droits quant à la prise en charge de soins effectués à l’étranger en fonction de règles spécifiques à chaque pays, à la condition que les soins en question fassent partie de ceux remboursés en France et dans la limite des tarifs conventionnels », estime enfin le CISS.
L’association rappelle que la prise en charge sera d’autant facilitée si les soins sont réalisés au sein d’un Etat membre de l’Union européenne (+ Islande, Liechtenstein, Norvège et Suisse) et que la personne détient une « carte européenne d’assurance maladie ».
(1) Enquête LH2 pour le CISS, réalisée auprès d’un échantillon de 1224 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, recrutés par téléphone et interrogés par Internet (il ne s’agit pas d’un access panel) les 8 et 9 octobre 2014.