Téléphone portable et cancer : une étude française fait le lien
Selon une étude menée par les chercheurs de l’Institut de santé publique, d’épidémiologie et de développement (Isped) à Bordeaux, et publiée dans la revue médicale Occupational and environmental medicine, il existerait bien un lien entre l’utilisation intensive (plus de 30 minutes par jour) sur plusieurs années du téléphone portable et l’apparition de tumeurs.
Pour les besoins de cette étude épidémiologique, dont les résultats sont rapportés par Le Parisien, les chercheurs ont suivi et interrogé 450 personnes atteintes du cancer et près de 900 personnes saines dans la Gironde, l’Hérault, le Calvados, et la Manche sur leur usage du téléphone portable.
Les résultats de l’étude montrent une augmentation du risque de tumeur cérébrale au-delà de 15 heures d’utilisation par mois, soit une demi-heure par jour. Un risque de gliomes ou de tumeurs temporales encore plus élevé chez les utilisateurs professionnels (commerciaux, vendeurs…) en zone urbaine.
« Cette étude montre que le risque de contracter un gliome est multiplié par deux pour les utilisateurs de longue durée d’un portable », indique l’épidémiologiste Annie Sasco, au Parisien. Néanmoins, les chercheurs ne peuvent pas définir un niveau de consommation à risque. «Il faut raison garder, cela ne veut pas dire que tous les gens qui téléphonent vont avoir une tumeur au cerveau», explique dans Le Parisien Roger Salamon, le directeur de l’Isped.
En moyenne, un Français fait usage de son portable pendant deux heures et demie par mois.