Entre 10 et 15 ans, 61% des ados qui ont essayé la cigarette ont aussi essayé d’autres substances
Près des 2/3 des collégiens mangent entre 2 et 4 fruits et légumes par jour et ils sont 36% à pratiquer une activité physiques 2 à 3 fois par semaine. La Fédération Française de Cardiologie mène une enquête barométrique depuis 13 ans sur les jeunes de 10 à 15 ans. Selon cette étude, 32% des adolescents fument ou ont essayé de fumer, près de la moitié continuera.
1/3 des 10-15 ans fument ou ont essayé la cigarette : l’entrée au collège reste un rite de passage vers l’âge adulte souvent marqué par la première cigarette : 32% des adolescents déclarent avoir expérimenté la cigarette pendant cette période, soit un chiffre légèrement inférieur à 2010 (35%) mais nettement supérieur à 2007 (29%) . 56% avouent n’avoir jamais essayé d’arrêter (42% en 2010). Parmi ces adolescents, 72% sont issus d’un foyer de fumeurs et 65% déclarent avoir fumé leur première cigarette avec des copains.
Les parents désemparés devant le phénomène : L’étude révèle un certain fatalisme des parents face à la tabagie de leurs enfants : dans plus d’un tiers des cas, les parents sont au courant et 15% des adolescents déclarent le faire devant eux. Pourtant, près du quart des 10 – 15 ans déclare que leurs parents essaient de les convaincre de la dangerosité du tabac. Et cette insistance est payante puisque 52% des adolescents déclarent avoir arrêté de fumer à la demande de leurs parents.
Les freins: la dépendance pour les non fumeurs, le prix l’impact sur le physique pour ceux qui ont arrêté. La conscience de la dépendance est forte chez les adolescents non fumeurs qui sont 78% à la craindre suffisamment pour refuser toute expérience. Chez les fumeurs, la conscience de la dépendance est assumée : 1/3 d’entre eux déclarent qu’ils ne pourraient pas se passer de cigarettes et plus de la moitié n’a jamais tenté d’arrêter. Chez ces jeunes fumeurs, la cigarette peut engendrer d’autres expériences : 24% se sont laissés tenter par le cannabis, 39% par le narguilé et 36% par le cigare. Pour ceux qui n’ont pas continué après une première expérience, le prix est cité comme frein majeur à 62%.
« C’est cher et on devient accro » contre « c’est agréable…j’arrêterai plus tard ». Comme pour les plus jeunes, leur opinion sur la cigarette est négative, même auprès des fumeurs. Le statut de « non-fumeur » reste la norme pour 64% des jeunes qui pensent majoritairement que fumer est un acte social et inconscient : pour 76% d’entre eux, fumer c’est vouloir se comporter en adulte ou vouloir frimer (75%). Le prix, tout comme la dépendance, prend une importance particulière pour 85% d’entre eux, mais les effets de la cigarette sur le physique (toux, dents jaunies) suivent de très près ces opinions négatives et pèsent leur poids dans la décision d’arrêter. Cependant, chez les fumeurs, l’attrait de la cigarette reste le plus fort même s’ils sont 44% à penser qu’ils arrêteront un jour.
Source : étude barométrique de Fédération Française de Cardiologie administrée par Kantar Health sur la base de 2 956 enfants des classes de collège de 6ème, 5ème, 4ème et 3ème participant aux Parcours du Coeur Scolaires ont également répondu à un questionnaire, en privilégiant également le format papier.