Tabac: 1ère motivation des fumeurs pour arrêter, la hausse du prix
Selon les résultats du baromètre Ifop / NiQuitin® 2013, les principales motivations des fumeurs pour arrêter ou réduire leur consommation sont, pour 42% la hausse du prix du tabac, contre 25% en avril 20112, devant l’interdiction de fumer dans la rue (12%) et les messages sur les risques pour la santé (8%), contre 20% en avril 20112.
L’augmentation du prix du tabac est davantage citée par les catégories socioprofessionnelles les plus modestes telles que les employés (51%) et les ouvriers (46%) – contre 26% des professions libérales et cadres supérieurs – dont le pouvoir d’achat en baisse est directement impacté par la prolongation de la crise économique. « Certains fumeurs ont des fins de mois difficiles et ne peuvent plus se permettre de dépenser 200 euros par mois pour leurs cigarettes. Pour d’autres, il y a un certain seuil symbolique de coût du tabac qui ne doit pas être dépassé. Donc, l’augmentation du prix du tabac aura un impact sur ces profils de fumeurs, mais pas sur tous » indique le Docteur Nadia Lahlou, tabacologue au Groupe hospitalier Paris Saint–Joseph.
Par ailleurs, l’augmentation du tarif des paquets de cigarettes amènerait 72% des fumeurs à essayer de réduire leur consommation et 55% à arrêter.
Quels moyens permettraient de les aider?
49% des fumeurs auraient recours aux substituts nicotiniques, soit 10 points de plus qu’en avril 20112 et niveau le plus élevé depuis 2006 (37%). « Les substituts nicotiniques sont un traitement efficace et bien toléré pour aider à arrêter de fumer. Plusieurs formes – patchs, formes orales telles que les pastilles et les chewing-gums- existent ainsi que plusieurs dosages afin que la dose puisse être ajustée aux besoins de chaque fumeur souffrant d’une dépendance physique » ajoute le Docteur Nadia Lahlou.
40% des fumeurs désireux d’arrêter ou de réduire leur consommation de tabac et possédant un Smartphone jugeraient utiles de recevoir des informations personnalisées grâce à une application.
72% des fumeurs attendent du soutien de leur entourage personnel et 79% comptent, au global, sur leur médecin. « A chaque consultation de suivi, une évaluation du déroulement de l’arrêt et des problématiques éventuellement associées (irritabilité, insomnie…) est faite, ainsi qu’une mesure du poids et du taux de monoxyde de carbone. Un objectif est fixé à chaque fin de consultation et le patient est encouragé à poursuivre sa démarche » conclut la tabacologue Nadia Lahlou.
Source : Baromètre Ifop / NiQuitin® mené auprès de 504 fumeurs de cigarettes âgés de 18 ans et plus, échantillon représentatif de la population française, extrait du cumul de deux échantillons correspondant à un total de 2 019 personnes, et réalisée par questionnaire auto-administré en ligne – du 23 au 29 avril 2013.