Sondage: les Français favorables à la création d’un ministère dédié à l’enfance et à l’adolescence
79% des personnes interrogées lors d’un sondage exclusif TNS-Sofres estiment cette proposition de l’UNICEF France utile voire prioritaire, face à l’urgence d’une situation des enfants et adolescents jugée préoccupante par 89% des Français.
L’UNICEF France publie les résultats d’un sondage exclusif, qui font ressortir un soutien fort du public pour l’une des propositions phares de son Manifeste pour l’Enfance : la création d’un ministère de l’Enfance et de l’Adolescence. 79% des Français jugent cette mesure utile, et plus du quart (28%) la considère même comme prioritaire.
« Depuis des années, la politique de l’enfance en France est saucissonnée entre 6 ministères et de multiples administrations, sans vision globale et cohérente d’un plan d’action national ambitieux », déplore Jacques Hintzy, président de l’UNICEF France. « Et depuis le début de la campagne, le thème spécifique des enfants et des adolescents occupe très peu de place dans les propositions des candidats. Les résultats du sondage que nous publions aujourd’hui constituent un signal fort pour inverser la tendance. »
Réalisée par TNS-Sofres auprès de deux échantillons représentatifs des 15-17 ans et des plus de 18 ans, cette enquête d’opinion montre que près de 90% des adultes comme des adolescents jugent la situation des enfants et des adolescents en France préoccupante ou très préoccupante. En outre, plus de la moitié des adolescents interrogés (52%) déclarent ne pas se sentir confiants en leur avenir.
« 2 millions d’enfants sous le seuil de pauvreté, 20 000 enfants sans domicile fixe en France, 40 000 tentatives de suicide par an chez des adolescents : ces chiffres sont révélateurs du mal-être des moins de 18 ans et de l’urgence de la situation », déclare Fabienne Quiriau, présidente de la commission Enfance en France de l’UNICEF. « Les droits fondamentaux de beaucoup trop d’enfants en France sont bafoués, et notre Manifeste pour l’Enfance énonce une série d’engagements pour une politique de l’enfance à la hauteur des enjeux, avec des propositions comme la création d’un droit à la compensation de la pauvreté pour les enfants, le renforcement de l’accès aux soins et à la prévention pour tous les enfants, ou encore la réaffirmation de la spécificité de la justice des mineurs. »
L’UNICEF France renouvelle son appel aux candidats
Une campagne de collecte de signatures citoyennes a déjà permis de recueillir près de 15 000 signatures, 37 000 soutiens sur Facebook, et de nombreux experts et associations dans le domaine de l’enfance, ainsi que des personnalités, ont manifesté leur engagement auprès de l’UNICEF.
Pour continuer de sensibiliser les candidats, le recueil de signatures et de soutiens se poursuivra jusqu’au premier tour de l’élection présidentielle, sur internet et sur Facebook (http://www.unicef.fr/elections2012). Des annonces presse dans les principaux quotidiens d’information appuient cette démarche.
« Près de la moitié des Français (48%) sera donc attentive à la place faite aux enjeux de l’enfance et de l’adolescence par les candidats et en tiendra compte, au moment de voter », souligne Edouard Lecerf, directeur général de TNS-Sofres.
L’UNICEF France renouvelle donc son appel aux candidats pour qu’ils prennent position par rapport aux propositions du Manifeste pour l’Enfance, et rendra publiques leurs réactions le 21 mars, au lendemain de la publication par le Conseil constitutionnel de la liste définitive des candidats.
Source : Unicef