Sommeil : 72% des seniors se plaignent d’insomnie
Insomnie, somnolence, troubles de la mémoire… Si les seniors paraissent dans l’ensemble plutôt satisfaits de leur sommeil, ils rapportent des difficultés lourdes voire sévères relatives à leur sommeil selon les résultats de l’enquête “Quand le sommeil prend de l’âge” (INSV/BVA/MGEN), réalisée à l’occasion de la Journée national du Sommeil le 19 mars prochain.
22% des seniors interrogés se plaignent de leur sommeil. 72% d’entres eux se plaignent d’insomnie. Ils citent ensuite les cauchemars agités et les rêves intenses (38%), le décalage des horaires de sommeil (36%), le syndrome d’apnées du sommeil (21%) et le syndrome des jambes sans repos (18%). A savoir, dans l’enquête INSV 2009 « Sommeil et rythme de vie », 32% des 18-55 ans se plaignaient de troubles du sommeil, dont 84% d’insomnie.
De nombreux troubles du sommeil augmentent avec l’âge
La somnolence est-elle le signe d’une altération de la qualité de sommeil des seniors ? La durée de sommeil des seniors étant généralement plus longue, cette somnolence n’est pas liée, en premier lieu, à une dette de sommeil mais laisse supposer qu’elle est principalement due à l’altération de la qualité du sommeil.
En effet, le sommeil profond, le plus récupérateur, devient de moins en moins abondant au cours du vieillissement. Il est représenté par une activité cérébrale particulière, essentiellement constituée de grandes ondes lentes (dites « delta »). Le pourcentage de ces ondes delta passe de 20-25% chez l’adulte jeune à 15% à 80 ans (au total dans une nuit). Cette diminution commence vers 50 ans. La réduction du sommeil profond s’accompagne d’une sensation de sommeil plus léger et d’éveils plus fréquents.
Par ailleurs, de nombreux troubles du sommeil augmentent avec l’âge : insomnie, syndrome d’apnées du sommeil, syndrome des jambes sans repos. Ceux-ci sont susceptibles d’altérer la qualité du sommeil des personnes, qui auront tendance à s’endormir facilement dans la journée.
Cette somnolence peut aussi être le signe d’un manque de stimulation dans la journée : plus les circonstances sont monotones, plus on a tendance à somnoler. Etre actif le jour, c’est aussi mieux dormir la nuit.
Source : Institut National du Sommeil