Sommeil : 58% des étudiants ont des troubles dû au stress
Selon une étude OpinionWay pour la SMEREP, réalisée à l’occasion de la Journée Mondiale du Sommeil du 17 mars prochain, près de 6 étudiants sur 10 souffriraient de troubles du sommeil liés au stress, entraînant parfois des comportements à risque comme la prise de médicaments (antidépresseurs ou autres).
Parmi les 58% des étudiants souffrant d’au moins un trouble du sommeil suite au stress, 39% d’entre eux déclarent subir des difficultés à s’endormir et 22% ont des réveils nocturnes. 19% des étudiants ont des insomnies et 14% des réveils précoces. La raison principale de ces troubles proviendrait des études pour 60% des étudiants et ce chiffre atteint même 70% si l’on fait un focus sur l’Ile-de-France.
Côté lycéens Français, ils sont près de la moitié à déclarer avoir au moins un trouble du sommeil suite au stress (49%) parmi lesquels 36% souffrent de difficultés d’endormissement. Les raisons sont les mêmes que pour les étudiants avec 64% des lycéens Français stressés par leurs études et 50% d’entre eux, qui pensent à ce qu’ils ont à faire le lendemain ou dans la semaine.
Des étudiants et lycéens qui dorment peu et ont des passages à vide
Contrairement aux idées reçues, les étudiants et lycéens dorment peu. Cela peut avoir des conséquences directes sur leur santé. En effet, l’enquête SMEREP nous apprend que, plus de 2 étudiants sur 10 dorment moins de 6 heures par nuit et près de 70% ne dorment qu’entre 6 heures et 8 heures par nuit. Pire encore, ce sont près de 30% des lycéens qui dorment moins de 6 heures par nuit.
Ce stress et cette fatigue s’accompagnent également de passages à vide, puisque 62% des étudiants Français se sont déjà sentis débordés par leur quotidien. Les étudiants expliquent ce sentiment, par des études trop difficiles pour 62% d’entre eux, mais pas seulement, puisque, le fait de devoir travailler en plus des études fatigue 22% des étudiants. 20% des étudiants pensent ne pas avoir de soutien de la part de leur entourage et 16% que leur temps de trajet est trop long.
Côté lycéens, la tendance est semblable puisqu’ils sont 53% à déclarer s’être déjà sentis submergés par leur quotidien. Les lycéens l’expliquent également par le fait que les études sont trop difficiles et qu’ils ont le sentiment de ne plus y arriver pour 63% d’entre eux. Ils expliquent ensuite ce sentiment par le fait de ne pas avoir de soutien, d’écoute de la part de leur entourage à hauteur de 26%. Si l’on fait un focus sur l’Ile-de-France, les lycéens devant travailler en plus de leurs études et se sentant ainsi fatigués sont 25%, contre 22% pour les lycéens Français.
Ces passages à vide ont de lourdes conséquences puisque les étudiants sont 9% à reconnaître prendre des antidépresseurs, anxiolytiques ou médicaments contre le stress et les lycéens sont 5% à l’admettre. Si 33% des lycéens et 35% des étudiants déclarent faire du sport pour diminuer leur stress, les lycéens sont tout de même 3% à consommer de l’alcool et/ou du cannabis pour lutter contre le stress. Ce chiffre atteint 5% pour les étudiants concernant l’alcool et 7% pour le cannabis.
Source et visuels : SMEREP
(1) Etude OpinionWay pour la SMEREP réalisée du 29 avril au 25 mai 2016 auprès d’un échantillon de 507 étudiants représentatif des étudiants français et d’un échantillon représentatif de 707 adhérents SMEREP (Ile-de-France)
Etude OpinionWay pour la SMEREP réalisée du 20 mai au 7 juin 2016, auprès d’un échantillon représentatif de 403 lycéens de France âgés de 14 à 22 ans et d’un échantillon représentatif de 368 lycéens d’Ile-de-France âgés de 14 à 22 ans