Sidaction 2011 : Joël, rétrogradé parce que séropositif
A l’occasion du Sidaction 2011, Joël et Catherine, séropositifs, témoignent des ravages de la maladie dans leur vie professionnelle et sociale. En France, 48 % des nouvelles contaminations concernent des femmes ; 1 personne sur 2 perd son emploi dans les six mois après avoir annoncé sa séropositivité à son employeur.
Joël, 4 ans, témoigne : « J’ai appris ma séropositivité en 1992. J’étais conseiller commercial. Quand mon sida s’est déclaré, je suis tombé dans le coma. Ensuite, ça a été la descente aux enfers. J’ai été mis à l’écart par mes collègues et la direction. On m’a contraint à travailler aux archives, au sous-sol. C’est vrai que notre maladie entraîne une remise en question de notre personne par rapport à l’ensemble du personnel. Mais on n’est pas des parias, des monstres. Il faut nous comprendre. Nous sommes des êtres humains. Et avant tout, on a envie de continuer à vivre. »
Catherine, 45 ans, explique : « Je suis séropositive depuis 1997. Dans le monde, il y a plus de femmes contaminées que d’hommes. Avec ces traitements que l’on doit prendre, il y a des effets indésirables très lourds. Par exemple, la lipo-hypertrophie. Le corps se déforme, se masculinise, on ne contrôle plus rien. Il faut apprendre à supporter cela. Le regard des autres est dur à vivre. Aidez-nous. »
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Source : Sidaction