Sidaction 2011 : comment ont été utilisés les dons de l'année dernière ?
Aux côtés des chercheurs et des soignants, en 2010, Sidaction a soutenu 171 programmes de recherche sur le VIH sida et 26 projets visant à l’amélioration de la qualité de vie et des soins (pour un montant global de 4,1 millions d’euros). Parallèlement en 2010, Sidaction a agit aux côtés des associations en France métropolitaine et dans les départements d’outre-mer en soutenant plus de 200 projets (pour près de 4,2 millions d’euros).
Pour la recherche :
Dans le domaine du VIH, les défis pour les chercheurs sont nombreux : vaccin, éradication du virus, nouvelles thérapies, traitements en prévention, microbicides… Les résultats l’attestent : en immunologie, médecine clinique et microbiologie, les travaux soutenus par Sidaction ont une excellente visibilité dans la communauté scientifique internationale. Ce soutien va à des recherches innovantes et pertinentes pour les personnes vivant avec le VIH.
Couvrir tous les domaines de recherche sur le VIH : L’infection par le VIH et ses enjeux épidémiques interpellent tous les domaines de la recherche. Sidaction soutient, en France et dans les pays en développement (PED), des recherches fondamentales, cliniques et en sciences sociales. Ainsi, le travail de Michel Cot (IRD, Paris) au Bénin, sur la prévention du paludisme chez la femme enceinte infectée par le VIH bénéficie du soutien de Sidaction à hauteur de 200 000 euros. De même, pour ses études fondamentales sur le passage du VIH au travers des muqueuses lors de la transmission par voie sexuelle du virus, Yonatan Ganor (institut Cochin, Paris) a été soutenu à hauteur de 80 000 euros sur deux ans.
Préparer les chercheurs de demain : Sidaction est aux côtés des jeunes chercheurs pour financer et ancrer le début de leur carrière dans le domaine du VIH. Soutenue par Sidaction, Lucie étienne (IRD, Montpellier) sera la première des bénéficiaires de trois ans de salaire pour un doctorat, à soutenir sa thèse en 2011. Ce financement, qu’elle a obtenu à sa création en 2008, lui a permis d’effectuer des travaux sur les origines du VIH et le risque de nouvelles transmissions du singe à l’homme. Comme elle, ils sont 20 doctorants à bénéficier de ce dispositif avec un engagement global de 1,8 million d’euros.
Prendre en charge la dépendance : Sidaction a contribué à l’ouverture, en mai 2010, d’une Maison d’accueil spécialisé (MAS) à Saint-Denis, qui accueille des personnes séropositives dépendantes. Avec 265 000 euros, des installations pour compenser la perte d’autonomie et favoriser le maintien des liens sociaux ont pu être financées. Face à des besoins croissants, Sidaction souhaite encourager la création de ce type d’établissements.
Pour soutenir les personnes vivant avec le VIH :
Les personnes vivant avec le VIH sont parfois en situation d’isolement ou de précarité. Sidaction finance des programmes de soutien des personnes hospitalisées et d’accompagnement social. L’association consacre 900 000 euros à des programmes en faveur de publics précarisés et apporte 300 000 euros à des programmes de retour à l’emploi.
Accompagner au quotidien : Les personnes qui découvrent leur infection par le VIH découvrent le monde de l’hôpital, de la maladie. Afin de les soutenir dans leurs démarches, les aider à garder le moral, des associations sont présentes à proximité ou dans les hôpitaux. Avec le soutien de Sidaction, les associations Bondeko (Gonesse) ou La Plage (Bobigny) offrent à une personne hospitalisée un repas confectionné pour elle seule, un moment d’échange, une aide pour les papiers… Actis à Saint-Étienne prépare la sortie de prison des détenus malades afin d’assurer la continuité de la prise en charge.
Dépistage et prévention : Le dépistage est un volet important de la prévention, qui rend possible l’entrée dans le soin. Sidaction s’est engagée en faveur de projets de dépistage rapide ou en milieu associatif, qui permettent d’être au plus près des personnes. En 2010, l’association a consacré environ 1,2 million d’euros aux actions de prévention de proximité, qui peuvent avoir pour lieu d’action des commerces ou des salles de concert, des lieux de rencontres extérieurs…
Offrir un meilleur accès au dépistage : Des personnes peuvent vivre avec le VIH sans le savoir, sans penser à se faire dépister ou sans savoir où se rendre. Avec le soutien de Sidaction, Médecins du Monde propose des dépistages rapides en Guyane où l’épidémie est la plus forte ; Aremedia à Paris organise du dépistage hors les murs pour les populations qui sont éloignées des soins.
Orienter les actions vers les groupes prioritaires : L’épidémie concerne tout le monde, mais certains groupes sont plus exposés que d’autres. Sidaction veille au soutien des programmes à destination des groupes les plus vulnérables. Ainsi, l’association soutient à hauteur de 450 000 euros des associations de migrants et assure 900 000 euros d’aide pour les programmes envers les homosexuels, les détenus et les populations des départements français d’Amérique.
Agir sur le terrain : Les personnes les plus exposées ne sont pas les plus visibles ou celles qui bénéficient le plus d’attention. Des associations s’efforcent de travailler au plus près des personnes, à pied, en bus de prévention pour distribuer des préservatifs ou sensibiliser à la prévention et au dépistage. Avec le soutien de Sidaction, HF Prévention (Yvelines) ou l’ARPS (la Réunion) peuvent conduire des actions de prévention sur les lieux de rencontre extérieurs homosexuels.
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Source : Sidaction