Santé : plus d’un étudiant sur trois renonce à des soins
Selon une enquête* de la Mutuelle des Etudiants (LMDE) publiée mercredi, 35% des étudiants ont renoncé à consulter un médecin au cours des douze derniers mois, pour des raisons financières, par manque de temps ou du fait d’un report sur l’automédication.
Plus d’un étudiant sur quatre (27%) explique avoir renoncé à consulter un professionnel de santé et à des soins ou des traitements médicaux en raison du coût engendré. Enfin, 16% des étudiants ont renoncé à d’autres postes de dépenses pour se soigner.
“Ces données sont à mettre en regard du fait que 9% des étudiants sont dépourvus de complémentaire santé contre 5,6% de la population générale.”, souligne la LMDE qui se déclare notamment “favorable à la création d’un chèque santé”.
L’alcoolisation ponctuelle importante concerne plus d’un étudiant sur deux
Plus de la moitié des étudiants (54%) déclare une alcoolisation ponctuelle importante (consommation de 6 verres ou plus en une même occasion) au cours de l’année écoulée, dont 33% au cours du dernier mois et 7% de la dernière semaine. 57% d’entre eux ont été ivres au moins une fois dans l’année.
Enfin, les dimensions sociales et festives sont les principales composantes de ces consommations. Les étudiants déclarent ainsi consommer de l’alcool pour faire la fête, et pour partager un moment de convivialité (motifs cités par 75 % d’entre eux), la recherche d’ivresse en tant que telle n’étant évoquée que par 10 % des étudiants.
Un déficit d’information sur la vie affective et sexuelle
Malgré les polémiques récentes, le modèle contraceptif des étudiantes reste dominé par la pilule. Pour 77% d’entre elles, il s’agit du moyen de contraception le plus utilisé. “La promotion des autres méthodes ou leur préconisation par les professionnels de santé semble rester insuffisante.”, souligne la LMDE.
Si la grande majorité des étudiants déclarent se protéger contre le VIH/SIDA et les autres IST, 12% n’utilisent aucun moyen de protection. Et, 39 % des étudiants estiment toujours être mal informés sur les IST, et 15 % s’agissant du VIH/SIDA.
* L’enquête a été réalisée auprès d’un échantillon de 25 000 étudiants représentatifs de la population étudiante affiliée à la LMDE, tirés au sort à partir de la base affiliée de la LMDE.