Santé : les européens peuvent mieux faire
Selon le Rapport publié mercredi par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’Europe est en bonne voie pour atteindre la cible de la réduction de la mortalité prématurée imputable aux maladies cardiovasculaires, au cancer, au diabète et aux maladies respiratoires chroniques.
“Bien que la Région européenne soit en bonne voie pour atteindre la cible de la réduction
de la mortalité prématurée définie dans Santé 2020, des efforts beaucoup plus importants
peuvent être déployés pour réduire les principaux facteurs de risque”, souligne l’OMS dans son rapport 2015 sur la santé en Europe.
L’OMS indique en effet que les avancées accomplies sont dues en grande partie aux améliorations réalisées dans les pays qui présentaient les taux les plus élevés de mortalité prématurée. Cependant, les niveaux de consommation d’alcool, de tabagisme et de surpoids et d’obésité, qui figurent parmi les principaux facteurs de risque de mortalité prématurée, atteignent toujours des niveaux alarmants.
Ainsi 59% de la population européenne est en surpoids ou obèse et 30% de la population fume. Par ailleurs, la consommation d’alcool est de onze litres d’alcool pur par an et par personne en moyenne sur le continent.
La Région européenne enregistre ainsi les taux les plus élevés au monde en termes de consommation d’alcool et de tabagisme et, en ce qui concerne les taux de surpoids et d’obésité, elle se classe juste derrière la Région des Amériques, Région de l’OMS qui connaît la plus forte prévalence.
Dans la plupart des pays, toutefois, la diminution de la consommation de tabac n’est pas suffisante pour que l’objectif de réduction de 30 % fixé par le cadre mondial de suivi pour la lutte contre les maladies non transmissibles soit atteint d’ici 2025.
“Seule une large collaboration internationale permettra de relever efficacement et durablement les défis auxquels est confrontée la Région européenne dans le domaine de l’information sanitaire. Une harmonisation, une coopération et un partage des connaissances, des expériences et des bonnes pratiques sont indispensables.”, a notamment déclaré Dr Zsuzsanna Jakab, Directrice régionale de l’OMS pour l’Europe.
Source : OMS / Rapport sur la santé en Europe 2015