Recherche : le CHU de Limoges pourra réaliser des greffes d'utérus
Le CHU de Limoges est le premier établissement en France à obtenir une autorisation de l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé) pour un projet de recherche clinique sur la transplantation d’utérus.
Le projet du CHU de Limoges, porté par l’équipe de gynécologie obstétrique du CHU de Limoges (Dr Tristan Gauthier, Dr Pascal Piver et Pr Yves Aubard), est de permettre à des femmes nées sans utérus ou ayant subi une hystérectomie (ablation de l’utérus) pour une pathologie bénigne, de pouvoir donner naissance, grâce une greffe d’utérus, à partir de donneuses en état de mort encéphalique.
Actuellement, seule la Suède a obtenu des naissances après greffe d’utérus, à partir de donneuses vivantes. L’équipe pluridisciplinaire limougeaude se distingue toutefois en ayant choisi de pratiquer des greffes d’utérus à partir de donneuses décédées. Ceci pour éviter d’exposer des donneuses vivantes à des complications chirurgicales, dans la mesure où il s’agit d’un organe non vital pour la patiente receveuse.
L’autorisation donnée par l’ANSM va permettre au CHU de Limoges de démarrer un essai clinique. Cet essai va porter sur 8 femmes volontaires, recrutées au niveau national, avec des critères de sélection très stricts. Les patientes devront avoir entre 25 et 35 ans, ne jamais avoir eu d’enfants et être en bonne santé.
Selon le CHU, la période d’inclusion de ces patientes devrait démarrer d’ici la fin de l’année. La première greffe pourrait donc avoir lieu fin 2016, et la première naissance fin 2018, à l’issue d’une période d’un an de surveillance du greffon.
Source : CHU de Kimoges