Poux des enfants : ne pas utiliser de produits vétérinaires !
L’Anses a rappelé lundi qu’un traitement antiparasitaire, insecticide ou acaricide destiné aux animaux de compagnie ne doit en aucun cas être administré à un humain, a fortiori à un enfant qui a des poux.
Ce rappel intervient alors que l’agence sanitaire a reçu un nouveau signalement de l’utilisation de produits vétérinaires pour traiter les poux des enfants. Ces derniers sont des “traitements antiparasitaires, insecticides ou acaricides destinés aux animaux de compagnie”.
L’Agence tient donc à rappeler que “ces médicaments vétérinaires ont obtenu une Autorisation de mise sur le marché (AMM), préalablement à leur mise sur le marché, délivrée en fonction d’une évaluation bénéfice/risque pour l’espèce animale de destination”. “Les études toxicologiques et cliniques qui fondent cette évaluation ne prennent en compte que la physiologie et les problèmes pathologiques de l’espèce animale concernée”, souligne-t-elle.
Si le risque pour l’homme est identifié et évalué, cela ne concerne que les risques encourus par les personnes manipulant et administrant le médicament vétérinaire. Les études ainsi conduites ne correspondent en aucun cas à des études cliniques permettant de justifier une utilisation thérapeutique sans risque chez l’homme.
Par ailleurs, les insecticides ou acaricides destinés à l’homme relèvent du statut du médicament à usage humain et sont également soumis à la délivrance préalable d’une AMM par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Cette AMM est délivrée à l’issue d’études toxicologique et clinique adaptées, distinctes de celles conduites pour la délivrance des AMM vétérinaires.
En conséquence, l’Anses rappelle qu’un traitement antiparasitaire, insecticide ou acaricide destiné aux animaux de compagnie ne doit en aucun cas être administré à un humain, a fortiori à un enfant.
En cas d’infestation par les poux, il est recommandé d’utiliser les traitements adaptés, notamment en fonction de l’âge de l’enfant, en prenant conseil auprès de professionnels de santé (pharmaciens, médecins).
Source : Anses