Pollution urbaine : des effets néfastes sur le cœur ?
Des travaux menés par des chercheurs du CNRS et de l’Inserm, ont montré chez le rat un effet direct de la pollution urbaine sur la fonction cardiaque. Des travaux sont en cours pour vérifier ces données chez l’Homme.
Les scientifiques ont exposés de manière prolongée des rats sains au monoxyde de carbone (CO), dans des conditions mimant la pollution citadine. Résultats : les rats ont subi des modifications de la morphologie et de la fonction cardiaque. Chez ces animaux, des mécanismes compensateurs sont mis en place pour maintenir une activité cardiaque normale. Cependant, ils seront plus vulnérables aux pathologies cardiaques.
Au niveau du diagnostic, si ces résultats sont potentiellement extrapolables à l’Homme, cette étude montre que les effets néfastes de la pollution au CO seraient difficiles à détecter par des investigations cliniques de routine comme l’échocardiographie ou les enregistrements ECG courts, car ils sont surtout observés dans des conditions de stress et au niveau cellulaire. Des résultats préliminaires semblent néanmoins montrer que chez l’Homme sain, après un test d’effort, il existe une corrélation entre le taux de carboxy-hémoglobine dans le sang, représentatif du CO atmosphérique analysable par une simple prise de sang, et la survenue d’évènements arythmiques.
Les recherches en cours visent à voir dans quelles conditions et après quelle durée d’exposition, les effets observés au niveau cellulaire entraînent des effets pathologiques plus sévères chez l’animal, puis chez l’Homme.
Ces résultats ont été publiés le 15 mars 2010 dans la revue American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine
Source : Inserm