Plantes dépolluantes : l’aération et la ventilation "restent bien plus efficaces", estime l’Ademe
Dans un avis rendu public cette semaine, l’Ademe estime que l’efficacité des plantes dites «dépolluantes» n’est pas prouvée scientifiquement. Alors qu’en laboratoire, des plantes «peuvent présenter une capacité à absorber certains polluants gazeux», leur efficacité serait faible en conditions réelles.
L’Ademe souligne en effet que cette capacité peut être influencée par différents paramètres physiques et/ou biologiques. Dans les bâtiments, en conditions réelles d’exposition, l’efficacité d’épuration de l’air par les plantes seules est inférieure à l’effet du taux de renouvellement de l’air sur les concentrations de polluants. Autrement dit, l’aération et la ventilation restent bien plus efficaces que l’épuration par les plantes.
Par conséquent, l’ADEME considère que l’argument «plantes dépolluantes » n’est pas validé scientifiquement au regard des niveaux de pollution généralement rencontrés dans les habitations et des nouvelles connaissances scientifiques dans le domaine. En matière d’amélioration de la qualité de l’air intérieur, la priorité reste la prévention et la limitation des sources de pollution (entretenir les chauffe eaux et chaudières, réduire l’utilisation de produits chimiques ménagers,…) accompagnées d’une ventilation ou plus généralement d’une aération des locaux (entretien du système de ventilation, ne pas bloquer les orifices d’aération, ouvrir les fenêtres tous les jours quelques minutes,…).
Source : Ademe