Plan cancer 2009-2013: les 3 points qu’il faut retenir
Deux mesures phare dans le nouveau plan cancer: la création de cinq sites de recherche contre la maladie et la mise en place d’une journée de l’activité physique.
Chaque année en France, 350.000 personnes apprennent qu’elles souffrent d’un cancer. Il s’agit donc d’une «cause nationale». Le plan 2009/2013 prévoit près de 750 millions d’euros de dépenses nouvelles et vise trois objectifs:
1) Création de cinq sites de recherche pour donner à la recherche française une dimension encore plus internationale. Augmentation de la participation des patients aux essais cliniques.
– 74 appareils IRM (Imagerie à résonance magnétique, ou pet-scan) doivent être installés, dont 39 dans les 10 régions affichant la mortalité la plus élevée.
– Evaluation des risques liés à l’environnement : 15% du budget devront être consacrés à l’étude «des risques environnementaux» dans le déclenchement de la maladie afin d’étudier davantage les effets à long terme des expositions, même à faible dose, à certains agents chimiques, biologiques ou physiques. Questions qui ne sont pas assez “travaillées” en France.
2) Réduction des inégalités devant la maladie
Le risque de décéder d’un cancer entre 30 et 65 ans est globalement deux fois supérieur chez les ouvriers que chez les cadres et les professions libérales.
– Une journée de l’activité physique : le surpoids et l’obésité augmentant considérablement les risques, les autorités de santé recommandent la création d’une telle journée pour inciter les Français à pratiquer régulièrement un sport. La sédentarité provoque 2.200 décès par cancer chaque année.
– Prix du tabac : hausse de 6% des prix du tabac. Interdiction de la vente de tabac sur Internet ainsi qu’aux mineurs, le remboursement des substituts nicotiniques porté de 50 à 150 euros pour les bénéficiaires de la couverture maladie universelle (CMU) et pour les femmes enceintes.
3) La vie après le cancer
Favoriser l’accès à l’emprunt et à l’assurance: les signataires de la Convention «S’asssurer et emprunter avec un risque aggravé de santé» (AERAS) devront renouveler cette convention pour améliorer la couverture et l’accès à l’emprunt des personnes qui sont sorties de la maladie. Signée par les pouvoirs publics, les fédérations professionnelles de la banque, de l’assurance et de la mutualité et les associations de malades et de consommateurs, cette convention, en vigueur depuis le 6 janvier 2007, vise à élargir l’accès à l’assurance et l’emprunt pour les personnes affrontant ou ayant affronté un problème de santé.
Source : Ministère