Parkinson : soulager les douleurs neuropathiques
Une étude conduite chez seize patients indique que la stimulation cérébrale profonde, utilisée pour traiter les symptômes moteurs de la maladie de Parkinson, pourrait également soulager les douleurs neuropathiques fréquemment associées à la maladie.
Depuis près de 20 ans, la “stimulation cérébrale profonde” est utilisée dans le traitement de la maladie de Parkinson. Consistant en l’implantation de petites électrodes dans certaines zones du cerveau, cette approche permet d’obtenir une amélioration significative des fonctions motrices des patients dont la maladie est avancée et résistante aux traitements médicamenteux. Aujourd’hui, une étude conduite par des médecins et des chercheurs toulousains indique que la méthode pourrait en outre soulager les douleurs qui accompagnent la maladie et altèrent grandement la qualité de vie des patients.
Fourmillements, picotements, sensations de brûlure ou de décharge électrique
Environ 70 à 80 % des patients atteints par la maladie de Parkinson ressentent des douleurs pénibles que l’on peut classer en deux catégories : les douleurs dites “nociceptives” qui sont associées aux symptômes moteurs de la maladie et les douleurs dites “neuropathiques” qui sont associées à des lésions ou à des dysfonctionnements du système nerveux. Les douleurs neuropathiques sont décrites par les patients comme des fourmillements, des picotements, des sensations de brûlure ou de décharge électrique… Elles sont généralement résistantes aux traitements antalgiques classiques.
Certains des circuits nerveux sur lesquels agit la stimulation cérébrale profonde étant également impliqués dans la genèse de la sensation de douleur, Estelle Dellapina (1) et ses collègues ont imaginé que cette approche thérapeutique pouvait soulager les douleurs neuropathiques. Les chercheurs ont testé cette hypothèse sur une cohorte de seize patients atteints par la maladie de Parkinson, huit d’entre eux souffrant de douleurs neuropathiques.
Une augmentation du seuil de la douleur
Leur étude indique que la stimulation cérébrale profonde permet effectivement de soulager les douleurs neuropathiques. Elle agit en augmentant de manière significative le seuil de douleur. Cet effet s’accompagne d’une diminution de l’activité cérébrale associée à la sensation de douleur. En revanche, chez les patients ne souffrant pas de douleurs neuropathiques, la stimulation cérébrale profonde ne modifie ni le seuil de douleur, ni l’activité cérébrale associée à cette sensation.
Si les résultats de ces travaux doivent évidemment être confirmés par d’autres études, ils suggèrent l’existence d’un double intérêt de la stimulation cérébrale profonde dans la prise en charge des patients souffrant de la maladie de Parkinson : l’approche pourrait permettre de soulager non seulement les symptômes moteurs très invalidants de la maladie, mais aussi les douleurs rebelles qui les accompagnent.
Source : Inserm
Depuis près de 20 ans, la “stimulation cérébrale profonde” est utilisée dans le traitement de la maladie de Parkinson. Consistant en l’implantation de petites électrodes dans certaines zones du cerveau, cette approche permet d’obtenir une amélioration significative des fonctions motrices des patients dont la maladie est avancée et résistante aux traitements médicamenteux. Aujourd’hui, une étude conduite par des médecins et des chercheurs toulousains indique que la méthode pourrait en outre soulager les douleurs qui accompagnent la maladie et altèrent grandement la qualité de vie des patients.
Fourmillements, picotements, sensations de brûlure ou de décharge électrique
Environ 70 à 80 % des patients atteints par la maladie de Parkinson ressentent des douleurs pénibles que l’on peut classer en deux catégories : les douleurs dites “nociceptives” qui sont associées aux symptômes moteurs de la maladie et les douleurs dites “neuropathiques” qui sont associées à des lésions ou à des dysfonctionnements du système nerveux. Les douleurs neuropathiques sont décrites par les patients comme des fourmillements, des picotements, des sensations de brûlure ou de décharge électrique… Elles sont généralement résistantes aux traitements antalgiques classiques.
Certains des circuits nerveux sur lesquels agit la stimulation cérébrale profonde étant également impliqués dans la genèse de la sensation de douleur, Estelle Dellapina (1) et ses collègues ont imaginé que cette approche thérapeutique pouvait soulager les douleurs neuropathiques. Les chercheurs ont testé cette hypothèse sur une cohorte de seize patients atteints par la maladie de Parkinson, huit d’entre eux souffrant de douleurs neuropathiques.
Une augmentation du seuil de la douleur
Leur étude indique que la stimulation cérébrale profonde permet effectivement de soulager les douleurs neuropathiques. Elle agit en augmentant de manière significative le seuil de douleur. Cet effet s’accompagne d’une diminution de l’activité cérébrale associée à la sensation de douleur. En revanche, chez les patients ne souffrant pas de douleurs neuropathiques, la stimulation cérébrale profonde ne modifie ni le seuil de douleur, ni l’activité cérébrale associée à cette sensation.
Si les résultats de ces travaux doivent évidemment être confirmés par d’autres études, ils suggèrent l’existence d’un double intérêt de la stimulation cérébrale profonde dans la prise en charge des patients souffrant de la maladie de Parkinson : l’approche pourrait permettre de soulager non seulement les symptômes moteurs très invalidants de la maladie, mais aussi les douleurs rebelles qui les accompagnent.
Source : Inserm