Obésité: plus de 30.000 Français ont eu recours à la chirurgie en 2011
Selon un bilan publié jeudi par la Caisse nationale d”assurance maladie, les interventions chirurgicales telles que la réduction de l’estomac et la dérivation de l’intestin ont doublé en 5 ans chez les personnes obèses. Plus de 30.000 Français ont ainsi eu recours à la chirurgie pour traiter leur obésité en 2011.
Selon, la CNAMTS, 30 442 patients obèses ont été opérés en France en 2011, dont 700 âgés de moins de vingt ans. 8 patients sur 10 sont des femmes, âgées en moyenne de 39 ans.
L’assurance-maladie relève qu’aujourd’hui, trois-quarts des opérations sont pratiquées avec des techniques qui sont irréversibles telles que le by-pass et la sleeve gastrectomie. La réduction de l’estomac par anneau gastrique étant en perte de vitesse.
Le directeur de la Caisse nationale d’assurance maladie, Frédéric van Roekeghem, s’est inquiété sur le recours direct à cette chirurgie irréversible. “Pourquoi ne pas commencer par une intervention réversible, pourquoi aller directement à des interventions lourdes comme on le voit dans certaines régions” a-t-il déclaré à l’AFP. Il existe en effet de fortes disparités régionales. Si l’anneau gastrique est privilégié en région Rhône-Alpes (58%), la Bretagne opte pour la technique du by-pass (67%) et la France-Comté, la sleeve (86%).
Si le recours à la chirurgie n’est pas remis en cause, les techniques choisies le sont un peu plus. Pour le Pr Hubert Allemand, médecin conseil national de l’Assurance maladie, “ce qui nous préoccupe plus, c’est la pertinence du choix de la technique”.
L’Assurance-maladie s’inquiète également des jeunes patients opérés et réfléchit à une entente préalable systématique pour les mineurs. Elle préconise également la création de centres de référence labellisés.
Son étude souligne de fortes disparités régionales. Ainsi, on dénombre deux interventions pour 10 000 habitants en Auvergne contre 6 pour 10 000 en région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Des résultats surprenants. « La région Paca a la prévalence de l’obésité la plus faible », observe le Pr Allemand.
Source : AFP, Le Figaro