Obésité infantile : mieux contrôler le marketing publicitaire
15 à 25% des enfants français seraient en surpoids ou obèses. Mieux contrôler le marketing des aliments et des boissons dirigé vers les enfants est une des mesures préconisée par l’Union européenne.
Dès 2002, un rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) concluait déjà que le marketing actif des aliments à haute densité énergétique et des commerces de « fast-food » représentait un facteur de risque probable d’obésité.
Des désaccords sur les tranches d’âge
Une enquête, coordonnée en France par l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD), a été menée dans 11 pays européens a permis d’identifier les désaccords sur les causes attribuées à l’obésité.
Le lien entre publicité et obésité n’est pas perçu de la même manière selon les acteurs. Pour autant, les industriels de l’agro-alimentaire, les publicitaires, les associations de défense de l’enfant et des consommateurs et les organisations de santé publique seraient tous favorables à une forme de restriction de la publicité à la télévision. Reste encore à en définir l’âge.
La tendance serait de contrôler le marketing dirigé vers les enfants de moins de 12 ans voire pour un tiers des participants, de le prolonger jusqu’à l’âge de 16 ans, permettant ainsi d’établir de bonnes habitudes alimentaires et de protéger les enfants des familles défavorisées, plus exposés.
Besoin de législation
Ainsi, en France, l’efficacité de l’autorégulation de l’industrie agro-alimentaire, traditionnellement préférée à une réglementation, est remise en question.
Mais si certaines entreprises sont conscientes de leur responsabilité vis-à-vis d’une alimentation plus saine, d’autres ont moins de scrupules. Devant le vide juridique en matière de règlementation sur la publicité relative aux aliments en France, les industriels se sont organisés pour toucher directement leur cible – la jeunesse – au travers des nouveaux supports de communication tels internet et les jeux vidéo, trompant ainsi la vigilance des parents.
Le rapport de l’IRD préconise le principe de précaution en s’inspirant des pays nordiques comme un modèle utile pour la France pour le contrôle de la publicité vers les enfants.
Source : IRD