Mondial de l’Automobile : pleins phares sur le véhicule propre du 2 au 17 octobre à Paris
Pour la première fois de son histoire, le Mondial de l’Automobile qui ouvre ses portes ce samedi 2 octobre, Porte de Versailles à Paris, consacre un hall exclusivement consacré aux véhicules très faiblement émetteurs de CO2.
Pour Jean-Louis Borloo, le Ministre de l’Écologie, « l’industrie automobile française est en train de remporter cette bataille capitale pour son avenir » et cela « grâce au Grenelle Environnement », estime-t-il. En effet, en 2010, les véhicules électriques sont là. Les constructeurs français seront en mesure de commercialiser dès la fin de l’année 2010 et progressivement sur toutes les gammes, des véhicules électriques à des prix accessibles à tous.
Deux ans après le discours du Président de la République au salon de l’automobile du 9 octobre 2008, et un an après l’annonce par Jean-Louis Borloo du « plan de développement des véhicules électriques ou hybrides rechargeables » pour faire circuler 2 millions de véhicules décarbonés en 2020, « toutes les conditions de réussite sont aujourd’hui réunies », estime le ministère :
– Un succès considérable du bonus écologique et une demande très forte en véhicules propres : la part de marché des véhicules faiblement émetteurs de CO2 a augmenté de 70 % en deux ans et la France dispose du parc de véhicules neufs le plus propre d’Europe.
– La création d’un super-bonus de 5000 euros, confirmé jusqu’en 2012 au moins, qui permet aux véhicules électriques d’être au même prix qu’un véhicule classique.
– La coordination, par l’État, d’une première commande groupée de 50 000 véhicules électriques afin de réaliser, d’entrée, des économies d’échelle et rentabiliser rapidement les investissements des constructeurs.
– La conclusion d’un accord entre les constructeurs français sur une borne de recharge commune.
– La mobilisation dans le cadre du Grand emprunt, d’une enveloppe de 750 millions d’euros en faveur de la recherche sur le véhicule du futur.
– La signature, le 13 avril 2010, d’une charte avec 13 grandes agglomérations françaises pour le déploiement accéléré d’infrastructures de charge publiques : 400 000 prises publiques en 2020.
– La généralisation progressive grâce à la loi Grenelle II, au sein de tous les bâtiments (immeubles d’habitation et parkings de bureau) de prises de recharge : 4millions de prises privées en 2020.
– La mobilisation de 250 millions d’euros de prêts « véhicules décarbonés » pour la construction d’usines et de chaînes de montage pour véhicules décarbonés (108 millions d’euros ont déjà été accordés à Renault pour la « Zoé » et la « Kangoo ZE »)
– La constitution, sur le territoire national, d’une filière française de fabrication de batteries (la France est le seul pays au monde à produire les deux types de batteries utilisées par les constructeurs : le lithium ion et le lithium métal polymère). Ainsi, une usine de production de 100 000 à 350 000 batteries sera créée par Renault, à Flins. D’autres projets industriels sont en cours à Quimper et à Nersac.
– L’engagement, par les constructeurs, de prendre en compte, dès la conception des batteries, leur cycle de vie complet : le recyclage des batteries pourra bénéficier de l’enveloppe de 250 millions d’euros du grand emprunt (pour le tri et la valorisation des déchets).
– La signature d’un accord entre la France et l’Allemagne pour définir un standard commun européen sur les prises de recharge.
– La constitution d’une plateforme de recherche sur les batteries de demain regroupant le CEA, le CNRS et l’INERIS.
« A ce rythme et avec la concrétisation des engagements du Grenelle Environnement, les véhicules électriques représenteront 7 % du marché français en 2015, 16 % en 2020 et 27 % en 2025 », estime le ministère.
Source : Ministère de l’écologie et du développement durable