Médicaments contre le rhume : attention aux effets secondaires
Dans une enquête publiée jeudi, 60 millions de consommateurs dénonce les effets secondaires de certains médicaments anti-rhume. Le magazine a passé au crible les formulations de trente-trois médicaments contre le rhume disponibles sans ordonnance.
Dolirhume, Actifed, Fervex, ou encore Rhinargyl, il existe aujourd’hui un grand nombre de médicaments contre le rhume commercialisés en vente libre dans les pharmacies. “Un bon nombre d’entre eux, notamment parmi les plus vendus, n’ont pas leur place en automédication car leurs contre-indications et risques d’effets indésirables sérieux sont trop nombreux”, estime 60 millions de consommateurs.
Les principes actifs présents dans ces médicaments seraient ainsi parfois incompatibles avec d’autres traitements. Des risques dont les consommateurs n’ont pas forcément connaissance du fait notamment qu’ils n’ont pas besoin de consulter leur médecin pour obtenir ces derniers.
Autre risque mis en exergue par 60 millions de consommateurs, la présence de trois, voire quatre molécules différentes dans ces médicaments. Un cocktail qui augmente les risques d’effets secondaires possibles.
Depuis plusieurs années, l’agence française du médicament (ANSM) appelle à la vigilance sur les risques liés à la prise des médicaments contre le rhume notamment ceux contenant un vasoconstricteur.
Les médicaments contenant un vasoconstricteur, seul ou associé à une ou plusieurs substances actives, peuvent être administrés par voie orale ou nasale pour diminuer les symptômes du rhume. Plusieurs rapports ont été réalisés à la demande de l’Agence sur les effets neurologiques centraux et cardiovasculaires de ces vasoconstricteurs décongestionnants de la sphère ORL.
L’agence a d’ailleurs publié des recommandations concernant ces spécialités :
– respecter la posologie maximale journalière et une durée maximale de traitement de 5 jours
– ne pas utiliser chez l’enfant de moins de 15 ans mais aussi en cas d’hypertension artérielle sévère ou mal équilibrée, d’antécédents d’accident vasculaire cérébral (AVC) ou de facteurs de risque susceptibles d’en favoriser la survenue, d’insuffisance coronarienne sévère ou d’antécédents de convulsion.
– ne pas associer entre eux deux de ces médicaments (même administrés par des voies différentes) du fait de la dangerosité potentielle d’une telle association et de son inutilité.
Source : ANSM