Manger des pommes aiderait à mieux respirer !
Si la pomme est une bonne source de glucides et est très hydratante, savez-vous qu’elle a aussi une action sur le muscle et sur la fonction respiratoire ? Plusieurs travaux scientifiques ont montré un effet de la pomme, et en particulier de la quercétine (présente dans la peau), sur la fonction respiratoire, action intéressante lors des efforts physiques (1,2).
En particulier, l’équipe anglaise de Butland et al. (3) a étudié l’effet de l’alimentation sur la capacité respiratoire (spirométrie) dans une cohorte prospective de 2 512 hommes âgés de 45 à 59 ans. La consommation de 5 pommes par semaine ou plus augmente la capacité respiratoire de 138 ml par rapport à une alimentation sans pomme (après ajustement sur l’indice de masse corporelle – l’IMC -, le tabagisme, la consommation énergétique et les facteurs socio-économiques).
Une source d’hydratation et d’énergie (4)
Après l’effort, la consommation de pommes participe au resucrage et à la réhydratation (nécessaire après la perte d’eau, due notamment à la transpiration), et permet de remplacer avantageusement les boissons sucrées souvent utilisées.
Avec plus de 85 % d’eau, la pomme est en effet l’un des fruits les plus riches en eau. La pomme contient des glucides bien adaptés à l’effort. Le fructose, sucre le plus présent dans la pomme, permet de compenser les hypoglycémies et les “coups de pompe” lors des exercices physiques.
Les antioxydants bénéfiques pour la fonction musculaire
Au cours de l’exercice physique, les microlésions et la production de radicaux libres agissent sur le tissu musculaire ; ces effets sont d’autant plus marqués que l’intensité des efforts est élevée et que le sujet est non entraîné (5).
Une équipe japonaise a montré que la pomme agit sur la fonction musculaire, grâce à ses antioxydants. Ainsi, Nakazako et al. (6, 7) ont mis en évidence, chez le rat, qu’une alimentation enrichie en polyphénols de pomme pendant 3 semaines permettait une altération musculaire nettement inférieure à celle des rats témoins et les concentrations plasmatiques d’indicateurs du stress oxydatif étaient significativement moindres chez les rats recevant les polyphénols de pomme.
Sources : Association Nationale Pommes Poires (ANPP)
1. Boyer J et al. Apple phytochemicals and their health benefits. Nutr J 2004 ; 3 : 5.
2. Hyson DA. A comprehensive review of apples and apple components and their relationship to human health. Adv Nutr 2011 ; 2 : 408-20.
3. Butland BK et al. Diet, lung function, and lung function decline in a cohort of 2512 middle aged men. Thorax 2000 ; 55 : 102-8
4. Nathan P. La pomme. Ses atouts santé. Ed. Expressions Santé, 2010.
5. Hininger I et al. Exercice, stress oxydatif et apports nutritionnels spécifiques. In: Bigard X et al. Nutrition du sportif. 2e édition. Paris : Masson, 2007.
6. Nakazato K et al. Dietary apple polyphenols have preventive effects against lengthening contraction-induced muscle injuries. Mol Nutr Food Res 2010 ; 54 : 364-72.
7. Nakazato K et al. Dietary apple polyphenols enhance gastrocnemius function in Wistar rats. Med Sci Sports Exerc 2007 ; 39 : 934-40