Les Français sont globalement en bonne santé
Selon le rapport 2017 de la DREES* sur l’état de santé de la population en France, les Français sont globalement en bonne santé… L’espérance de vie est élevée : 85 ans pour les femmes, 78,9 ans pour les hommes, et l’écart entre les sexes se réduit comme dans d’autres pays européens.
La mortalité toutes causes continue à diminuer, pour toutes les classes d’âges, pour les hommes et les femmes. Cette réduction de la mortalité concerne la plupart des maladies chroniques : cancers, maladies cardio-vasculaires, maladies respiratoires, diabète….
La baisse de la mortalité prématurée observée depuis 15 ans se poursuit, et la mortalité évitable liée aux comportements à risques continue à baisser notamment chez les hommes… mais le poids des décès prématurés reste important, et la morbidité par maladies chroniques ne régresse pas. Près d’un décès sur cinq est prématuré (décès avant 65 ans). La mortalité prématurée est deux fois plus élevée chez les hommes que chez les femmes. La mortalité évitable par une réduction des comportements à risques représente 30 % de cette mortalité prématurée, elle est plus de trois fois supérieure chez les hommes comparée aux femmes.
Des inégalités sociales de santé
L’incidence des maladies chroniques ne régresse pas, et la prévalence, déjà importante, est en forte hausse, notamment du fait du vieillissement de la population et de l’allongement de l’espérance de vie. Dès le plus jeune âge, les inégalités sociales et territoriales de santé sont marquées Les inégalités sociales de santé sont présentes à tous les âges de la vie, dès la grossesse : les principaux indicateurs de santé (espérance de vie, santé perçue, incidence et mortalité de pathologies chroniques…) présentent ainsi des gradients sociaux. L’espérance de vie des hommes cadres à 35 ans est de 49 ans, soit 6,4 ans de plus que celle des hommes ouvriers.
Les déterminants de santé tels que la nutrition, l’activité physique, et la consommation de tabac sont aussi échelonnés selon des gradients sociaux. Par exemple les enfants d’ouvriers souffrent toujours davantage de surcharge pondérale et de mauvais état de santé bucco-dentaire que les enfants de cadres. Les conditions de travail ont un impact fort sur la santé, les risques (exposition aux agents cancérogènes, facteurs de pénibilité) sont inégalement répartis entre les catégories socioprofessionnelles. Les ouvriers et employés sont particulièrement exposés.
Des inégalités territoriales de santé
Les inégalités territoriales de santé s’expliquent en grande partie par les différences de structures démographiques et sociales d’une région à l’autre. Certaines expositions environnementales ou une inégale répartition de l’offre de soins sont aussi des facteurs de disparités territoriales. Le rapport montre également des variations importantes des taux de mortalité et de morbidité entre les régions. Par exemple, pour les accidents vasculaires cérébraux et la bronchopneumopathie chronique évolutive sont plus fréquents dans les Hauts-de-France qu’en région Auvergne-Rhône-Alpes.
* Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques
Source : Santé Publique