Le classement des villes « accessibles pour les handicapés » en France
L’Association des Paralysés de France (APF) dresse un état des lieux du niveau d’accessibilité des communes de France. Un « constat général inquiétant » à mi-parcours de la loi handicap 2005-2015.
Le baromètre de l’accessibilité de l’Association des Paralysés de France (APF) a pour but d’évaluer l’état d’avancement de mise en accessibilité de la France. Selon la loi handicap du 11 février 2005, les établissements recevant du public (ERP) et les transports publics devront être accessibles à tous en 2015. Le 11 février dernier sonnait la mi-échéance de cette loi, l’occasion de faire le point sur l’accessibilité des chefs lieux départementaux français.
Le baromètre « accessibilité » des villes de France
Le but de ce baromètre n’est pas de porter un jugement définitif mais d’évaluer la mise en accessibilité des communes de 2010 à 2015, de valoriser les bonnes pratiques des villes investies dans la mise en accessibilité de leur commune, de motiver les villes moins engagées à se mobiliser rapidement pour être totalement accessibles en 2015.
Selon l’APF et L’Express, arrivent en tête de classement :
N°1 Nantes avec une moyenne générale de 16,8/20
N°2 Evry avec une moyenne générale de 16,3/20
N°3 Lyon avec une moyenne générale de 15,9/20
N°4 Grenoble avec une moyenne générale de 15,2/20
N°5 Rennes avec une moyenne générale de 14,4/20
En queue de classement, on retrouve :
N°92 Blois avec une moyenne générale de 6,9/20
N°93 Agen avec une moyenne générale de 6,3/20
N°94 Belfort avec une moyenne générale de 5/20
N°95 Evreux avec une moyenne générale de 4,1/20
N°96 Bastia avec une moyenne générale de 1,9/20
Un constat général inquiétant
Pour l’APF, les résultats de ce baromètre sont inquiétants, “les actions entamées par les villes n’étant pas à la hauteur de l’enjeu d’accessibilité de la France pour 2015”. « Le manque d’incitation de l’Etat laisse les acteurs de terrain dans des difficultés inextricables pour les plus volontaristes et justifie l’inertie des plus récalcitrants », explique-t-elle. Alors que l’APF avait demandé la création d’une agence nationale de l’accessibilité universelle, il n’y aura qu’un observatoire. L’association craint ainsi qu’il n’ait aucun moyen d’agir concrètement pour venir aide aux petits commerces et communes de taille modeste.
Source : Association des Paralysés de France