L’AVC, troisième cause de décès en France
L’AVC reste à ce jour la première cause de handicap permanent de l’adulte dans les pays industrialisés et la troisième cause de décès en France où il touche chaque année environ 150 000 nouveaux patients.
L’AVC est une pathologie fréquente et grave : il s’agit de la troisième cause de décès en France et touche chaque année environ 150 000 nouveaux patients. Il reste méconnu du grand public et des professionnels de santé, en ce qui concerne tant les symptômes que la conduite à tenir.
En matière d’organisation des soins, les délais de prise en charge des patients sont longs et il existe un problème d’accès à des soins de qualité : seulement 20% des patients victimes d’AVC ont été hospitalisés en unités neuro-vasculaires en 2008. Les structures de soins de suite et de réadaptation sont en nombre insuffisant et la réadaptation, la prise en compte des séquelles physiques, psychologiques et cognitives des patients, leur réinsertion sociale et professionnelle sont encore peu traitées et mal connues.
Améliorer la prise en charge en urgence des AVC
Début octobre, Roselyne Bachelot, la ministre de la Santé, a présenté le rapport sur les accidents vasculaires cérébraux (AVC), destiné à améliorer la prise en charge des patients victimes d’AVC et à développer la prévention. Ce rapport est issu des travaux d’un comité de pilotage installé fin 2008 et coordonné par le Dr Elisabeth Fery-Lemonnier. Un « plan d’action AVC 2010-2014 » doit être présenté à la fin 2009.
Parmi les trois grandes orientations retenues figure le développement de la prévention et de l’information : Il s’agira de mettre en œuvre, en association avec l’ensemble des institutions et des partenaires déjà impliqués, des programmes d’information, de prévention et d’éducation thérapeutique concernant le domaine cardio-neuro-vasculaire. Ils viseront le grand public, les personnes à risque et les professionnels. Un programme de lutte contre les facteurs de risque vasculaire, complémentaire à la démarche du programme national nutrition santé, sera mis en œuvre. Une campagne d’information sera notamment déployée sur les signes d’alerte des AVC.
Le deuxième point concerne l’organisation d’une meilleure prise en charge des patients, L’objectif est de mettre en œuvre de véritables filières de prise en charge de l’AVC et de coordonner les structures et acteurs existants. Afin de réduire les délais de prise en charge en urgence, il est proposé de créer de nouvelles unités neuro-vasculaires dans les régions déficitaires ou d’organiser la prise en charge en réseau grâce au développement de la télémédecine et du télédiagnostic. Un effort particulier sera fait sur l’accès aux structures de rééducation et de réadaptation.
Concernant enfin l’amélioration de la qualité de la prise en charge, une préconisation du rapport vise à améliorer les pratiques professionnelles, en lien avec le programme pilote de la Haute Autorité de Santé et à développer la formation initiale et continue des médecins et des professions paramédicales en matière de détection et de prise en charge de l’AVC. Par ailleurs, la mise en place d’une « politique de recherche ambitieuse » en matière d’AVC sera développée.