La pilule reste toujours le premier moyen de contraception en France
L’étude Fecond, réalisée par l’Inserm et l’Ined, fait le point sur les méthodes de contraception utilisées aujourd’hui en France. La pilule reste toujours le premier moyen contraceptif. En 2010, 50 % des femmes de 15-49 ans concernées par la contraception l’utilisent.
Alors que la proportion d’utilisatrices n’avait cessé d’augmenter depuis la légalisation de la pilule en 1967, elle a légèrement diminué depuis le début des années 2000. Cette baisse est compensée par l’adoption de nouvelles méthodes hormonales de contraception (implant, patch contraceptif et anneau vaginal) sauf chez les 20-24 ans et notamment les moins diplômées d’entre elles.
Le recours au stérilet (dispositif intra-utérin ou DIU) reste réservé aux femmes qui ont eu des enfants. La stérilisation contraceptive n’est toujours utilisée que par une minorité de femmes alors qu’elle a été légalisée en 2001 comme méthode contraceptive. Environ 3 % de femmes n’utilisent pas de contraception du tout alors qu’elles ne souhaitent pas être enceintes, cette situation étant plus fréquente chez les femmes confrontées à des difficultés financières, peu ou pas diplômées, ou vivant en milieu rural.
Le modèle contraceptif français a ainsi peu changé au cours de la dernière décennie, avec toujours un fort recours au préservatif en début de vie sexuelle, l’utilisation de la pilule dès que la vie sexuelle se régularise et le recours au stérilet quand les couples ont eu les enfants qu’ils désiraient.
Population & Sociétés n° 492 intitulé “La contraception en France : nouveau contexte, nouvelles pratiques ?” (728,2 ko)
Source : Inserm