La délinquance sexuelle féminine, souvent liée à des maladies mentales
Franca Cortoni, criminologue à l’Université de Montréal est co-auteur d’un livre qui met en lumière cette forme de criminalité méconnue et sous-estimée.
« Même si mes recherches montrent que 4 % à 5 % des agressions sexuelles sont commises par des femmes, la délinquance sexuelle féminine a longtemps été un phénomène sous-estimé et son émergence sur la scène publique est récente », explique Franca Cortoni.
Son ouvrage « Female Sexual Offenders » co-écrit avec Theresa A. Gannon de l’Université de Kent, examine notamment la fréquence et la nature des troubles mentaux chez les délinquantes sexuelles. « D’après les résultats des recherches internationales que nous avons examinés, les délinquantes sexuelles présentent plus souvent des problèmes de santé mentale que leurs homologues masculins », souligne la professeur Cortoni.
Un des douze chapitres du livre est consacré aux taux de récidive des délinquantes sexuelles, une réalité qui figure au cœur de la plupart des décisions de justice pénale. Un autre dresse le bilan des recherches émergentes consacrées aux examens polygraphiques et compare également les modes opératoires des délinquants, selon leur sexe. Enfin, un chapitre propose diverses solutions de traitement pour les délinquantes sexuelles, comme des thérapies individuelles ou de groupe. Franca Cortoni précise que : « Cet ouvrage dresse un bilan actualisé des données sur la prévalence de la délinquance sexuelle féminine, ainsi que sur les études théoriques de ce phénomène, la recherche et les interventions dans ce domaine. Il constitue une référence pratique et accessible pour les professionnels, les étudiants et les chercheurs qui s’intéressent à cette question. »
Source : Université de Montréal