Impôts : mais si, mais si, ils augmentent…
Parmi les principales niches fiscales des ménages concernées par les réductions de dépenses, beaucoup frappent sans distinction gros et petits revenus, comme la suppression du taux réduit de TVA sur les offres internet « triple play », ou la fin de l’avantage fiscal initial des nouveaux mariés ou pacsés.
• Dans la santé, les médicaments remboursés à 35% (vignette bleue) ne le seront plus qu’à 30%, et le projet de Budget 2011 durcit également les conditions de prise en charge des patients en Affection de longue durée (ALD).
• La réforme de l’accession à la propriété, consistant à supprimer le crédit d’impôt au titre des emprunts immobiliers, en le remplaçant par un prête à taux zéro élargi, rapportera 600 millions d’euros en 2012.
• Le crédit d’impôt sur les panneaux solaires est réduit de moitié (entrée en vigueur immédiate).
• Dans le domaine de l’emploi à domicile, l’abattement de 15 points sur les cotisations patronales de Sécurité sociale proposé aux ménages déclarant leur employé au salaire réel est supprimé à dater du 1er janvier prochain.
Le Budget 2011 signe-t-il donc au total une hausse des impôts ? Si l’impôt sur le revenu n’augmente pas (sauf pour les plus hauts revenus, avec le relèvement de 40 à 41% du taux marginal de la tranche supérieure), les prélèvements fiscaux seront indéniablement en hausse sensible. La somme des prélèvements obligatoires, rapportée au Produit intérieur brut (PIB), devrait grimper ainsi à 41,9% en 2010 (contre 41,6% en 2009), 42,9% en 2011 et 43,2% en 2012 (soit le niveau de 2007).
Source : www.lesechos.fr