Hépatite B aiguë: entre 1.000 et 1.600 nouveaux cas en France en 2010
Selon une enquête menée par des chercheurs de l’Institut national de veille sanitaire (INVs) et publiée mardi par le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), on dénombrerait entre 1.000 et 1.600 nouveaux cas d’hépatite B aiguë en France en 2010, soit 1,6 à 2,5 cas pour 100.000 habitants.
Auparavant, les données françaises étaient issues des déclarations obligatoires de l’infection par les médecins. Du fait, elles étaient largement sous-évaluées et donnaient une estimation d’un cas pour 100.000 habitants.
L’étude constate ainsi que le taux de déclaration des infections par le virus de l’hépatite B (VHB) s’avère très insuffisant. Soit entre 9 à 15% des cas estimés, contre 72% pour les déclarations d’infections par le VIH. Autre chiffre, on estimait en 2004 en France à 281.000 le nombre de personnes infectées par le VHB de manière chronique, dont 55% ignoraient leur infection.
Dans le dernier numéro du BEH, l’InVS indique également que 3,4 millions de tests de dépistage ont été réalisés en 2010 pour l’hépatite B et pour l’hépatite C (VHC). Seulement 0,7% des tests sont positifs, ce qui montre que le dépistage n’est pas suffisamment ciblé sur les populations à risque. S’il est fréquemment proposé aux usagers de drogues, il ne l’est pas assez aux autres groupes à risque, notamment aux personnes originaires d’un pays à forte endémie ou à celles en situation de précarité.
L’hépatite B est une infection virale qui s’attaque au foie. Elle se transmet par contact avec le sang ou des fluides corporels provenant d’une personne contaminée. Si elle est le plus souvent bénigne, elle peut aussi entrainer des complications, voire une cirrhose ou un cancer du foie.
Le site de l’InVS