Hépatite A : une épidémie à la tomate séchée
L’Institut Nationale de Veille Sanitaire (INVS) vient de publier son dernier point concernant la récente épidémie d’hépatite A en France. Coupable : un lot de tomates séchées.
Ainsi, au 1er mars 2010, 55 cas liés à cette épidémie ont été identifiés, 26 femmes et 29 hommes, âgés de 7 à 52 ans (moyenne 31 ans). Vingt-sept patients ont été hospitalisés. Les patients ont été interrogés sur leur consommation alimentaire au cours des 2 à 6 semaines précédant la maladie (durée d’incubation de l’hépatite A).
Résultat : une consommation inhabituellement élevée de tomates séchées. Après enquête, ces tomates séchées avaient été consommées dans des sandwiches (ou des salades achetés) dans des sandwicheries. L’enquête de traçabilité a montré que ces tomates proviendraient d’un même lot de tomates importées surgelées de Turquie et distribué entre début octobre 2009 et fin janvier 2010.
Si cette hypothèse se confirme, il n’existerait plus de risque actuellement car ce lot n’est plus distribué. Toutefois, d’autres cas d’hépatite A pourraient survenir en raison d’une transmission de personne à personne. Rappelons que la prévention de l’hépatite A repose sur l’hygiène personnelle et collective, en particulier l’hygiène des mains.
Cette épidémie d’hépatite A liée à la consommation de tomates séchées est la deuxième décrite dans le monde. En Australie, les investigations menées lors d’une importante épidémie survenue en 2009 (240 cas de mai 2009 à janvier 2010) ont également attribué cet épisode à la consommation de tomates séchées.
L’hépatite A en bref :
L’hépatite A est une maladie d’origine virale, le plus souvent asymptomatique (=qui ne présente pas de symptômes particuliers) chez le jeune enfant pouvant provoquer un état de fatigue général, une gastro-entérite et l’apparition d’un ictère chez l’adulte (jaunisse ou coloration jaune de la peau). Les formes graves, très rares, sont identifiées chez les adultes le plus souvent porteurs d’une hépatopathie chronique sous-jacente. Environ 1500 cas sont déclarés chaque année, dans le cadre du dispositif de déclaration obligatoire mis en place en 2005.
Source : INVS