Grippe H1N1 : la pandémie, c'est fini
L’OMS a sifflé la fin de partie. Margaret Chan, sa directrice générale, a annoncé mardi dernier que le monde était désormais entré dans la période postpandémique pour ce qui est du virus grippal H1N1 mais que des flambées localisées plus ou moins importantes continueraient vraisemblablement de se produire.
« Le Comité a fondé son appréciation sur l’examen de la situation mondiale et de rapports de plusieurs pays actuellement confrontés à la grippe. Je souscris pleinement à l’avis du Comité. », explique ainsi le Dr Margaret Chan. « Nous entrons dans la période postpandémique mais cela ne signifie pas que le virus H1N1 a complètement disparu. Sur la base de l’expérience des pandémies passées, nous pouvons nous attendre à ce que le virus H1N1 adopte le comportement d’un virus grippal saisonnier et continue de circuler quelques années encore. »
Selon l’OMS, au niveau mondial, les niveaux et les schémas de transmission du virus H1N1 que l’on observe à présent diffèrent sensiblement de ceux que l’on observait pendant la pandémie. On ne signale plus de flambées hors saison ni dans l’hémisphère nord ni dans l’hémisphère sud. Les flambées de grippe, y compris celles principalement provoquées par le virus H1N1, sont d’une intensité comparable à celles que l’on observe pendant les épidémies saisonnières
« Comme je l’ai dit, les pandémies sont de nature imprévisible et peuvent nous surprendre. Il n’y a pas deux pandémies semblables. Celle-ci s’est avérée beaucoup moins grave que nous avions pu le craindre il y a un peu plus d’un an. », souligne la directrice générale de l’OMS. « Cette fois-ci, nous avons eu beaucoup de chance. Le virus n’a pas muté pendant la pandémie vers une forme plus mortelle. Il n’est pas apparu de résistance généralisée à l’oseltamivir. Le vaccin s’est avéré bien adapté aux virus en circulation et son innocuité s’est révélée excellente », conclut-elle.
Source : OMS