Google, un outil incontournable pour les patients… et les médecins !
Selon le baromètre« Web et Santé » Hopscotch-Listening Pharma, 96% des médecins interrogés utilisent le moteur de recherche Google pour chercher de l’information dans le cadre professionnel. Les 4 pathologies les plus recherchées sur le web au cours des 12 derniers mois sont le cancer (1 500 000 requêtes mensuelles), le sida (550 000 requêtes), le diabète (368 000) et la dépression (368 000).
Avec plus de 42 000 contenus générés sur le web durant les mois de janvier et février 2013, tous types de supports confondus (sites médias, blogs, forums, réseaux sociaux), le cancer est par ailleurs la 2ème pathologie dont on parle le plus. La plus forte volumétrie concerne les troubles mentaux avec plus de 135 000 contenus, largement devant les autres grandes pathologies étudiées.
78% des contenus santé sont générés par les internautes, majoritairement sur facebook
La part des conversations liées à la santé est prépondérante comparée à celle des contenus d’information : près de 8 contenus santé sur 10 sont issus des internautes ! Le diabète est la pathologie où la proportion de conversations est la plus importante (85%), devant les maladies cardiovasculaires (81%). Le cancer arrive seulement en 6ème position sur cet indicateur, notamment en raison d’un nombre important de contenus publiés par les médias sur la pathologie.
80% de ces conversations sont issues des réseaux sociaux, facebook en générant à lui seul 51%, suivi par Twitter à 29%. Les forums Doctissimo représentent seulement 7% des conversations et les espaces d’échange d’Auféminin 2%.
Trois grands sujets de conversations émergent de manière significative : les traitements/médicaments, la mort et la guérison. La référence au web comme source d’information revient par ailleurs régulièrement dans les conversations, contrairement à la référence à un médecin qui n’est présente que dans 11% des conversations. La référence à des laboratoires est également marginale.
Wikipédia et Doctissimo loin devant les sites institutionnels
Sur les requêtes les plus courantes, on observe qu’un lien pointant vers la page Wikipédia de la pathologie est visible dès la 1ère page Google dans 100% des cas, et au moins un lien vers Doctissimo dans 84% des cas. Le site de l’OMS est quant à lui référencé en 1ère page dans 30% des cas, et celui du Ministère de la Santé dans seulement 9% des requêtes. Doctissimo et Wikipédia sont par ailleurs les sites les plus cités par le patient en consultation selon les médecins !
« Le manque de visibilité des sites institutionnels référents en matière d’information santé est un enjeu fort, dans un domaine où la crédibilité de l’information est clé. Les contenus les plus accessibles via les moteurs de recherche sont aujourd’hui l’apanage d’un nombre limité de sites, devenus incontournables grâce à la qualité de leur référencement. Or la fiabilité des contenus générés par les utilisateurs sur ces sites peut être sujette à caution », indique Sylvain Page, Directeur d’Hopscotch Digital.
La faible visibilité de contenus institutionnels référents se confirme sur facebook : l’analyse des 10 premières suggestions du moteur facebook sur des recherches de groupes ou de fanpages montre que 45% d’entre elles pointent vers des initiatives spontanées de patients. Seulement 10% des suggestions orientent l’internaute vers des espaces gérés par des associations de patients.
Des médecins très fortement utilisateurs de Google dans leur pratique professionnelle
Les médecins utilisent eux aussi largement les moteurs de recherche : 96% des médecins interrogés utilisent Google pour chercher de l’information dans le cadre de leur pratique professionnelle, dont 25% plusieurs fois par jour. Les médecins généralistes déclarent y chercher principalement des informations officielles, d’ordre scientifique ou sur les produits, ainsi qu’une aide pendant leur consultation. Ils citent les sites d’informations médicales, les sites institutionnels puis les sites de laboratoires comme les trois sources où ils trouvent le plus de contenus. Les sites d’information grand public et les médias sociaux arrivent en dernière position. 14% d’entre eux citent spontanément le site de la Haute Autorité de Santé comme l’un des trois sites qu’ils consultent le plus, et 11% Univadis, un service proposé par le laboratoire MSD.
« Les médecins sont presque des internautes comme les autres : ils utilisent les mêmes outils de recherche que le grand public, mais privilégient des sources d’information officielles. Dans le cadre de leur recherche professionnelle, les sites de laboratoires figurent en bonne place, ce qui laisse supposer que le lien vis-à-vis de ces acteurs reste important. On constate également que les médecins sont tout à fait lucides de l’usage du web par le patient comme source d’information santé » commente Béatrice Chemla, Présidente de Listening Pharma.
* Etude réalisée à partir de méthodologies croisées – veille online (analyse des contenus générés en janvier et février 2013 et des contenus les plus visibles par les internautes sur les requêtes les plus courantes réalisées sur Google) et étude quantitative sur un panel de médecins généralistes
Source : Hopscotch et Listening Pharma