Edulcorants et grossesse : l'Anses fait un premier point sur les risques et les bénéfices nutritionnels
L’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a fait un premier point d’étape sur les effets de la consommation de ces édulcorants chez la femme enceinte. Ce travail ne permet pas de conclure sur le risque potentiel, faute d’un nombre suffisant d’études chez la femme enceinte. En ce qui concerne le bénéfice, aucun intérêt nutritionnel propre à la consommation d’édulcorants intenses pendant la période de grossesse n’a été démontré.
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) s’est autosaisie le 30 juin 2011 d’une évaluation des bénéfices et des risques sanitaires nutritionnel des édulcorants intenses. Elle rend aujourd’hui publique une note d’étape qui porte spécifiquement sur l’évaluation des bénéfices et des risques des édulcorants intenses chez la femme enceinte, suite à une demande spécifique du ministère chargé de la Santé.
Concernant le risque potentiel en période de grossesse, l’Anses estime que les données scientifiques disponibles chez la femme enceinte sont insuffisantes pour conclure. L’Anses considère donc que de nouveaux travaux sont nécessaires, d’autant plus que, l’étude d’Halldorsson (2010), déjà examinée par l’Anses, fait état d’une relation effet-dose entre la consommation de boissons édulcorées et le risque d’accouchement prématuré induit.
Concernant le bénéfice en période de grossesse, l’Anses souligne l’absence d’étude permettant de démontrer le bénéfice nutritionnel propre à cette consommation chez la femme enceinte.
Du fait du nombre très restreint d’études s’intéressant aux effets de la consommation d’édulcorants intenses en période de grossesse, ces conclusions seront complétées au regard des travaux de l’Anses concernant la population générale, dont les analyses pourraient être extrapolées aux femmes enceintes. L’Anses émettra, le cas échéant, des recommandations sur la base de l’ensemble des données disponibles.
Par ailleurs, l’Agence rappelle que les conclusions de l’EFSA quant à la réévaluation éventuelle de la dose journalière admissible (DJA) de l’aspartame sont attendues fin 2012.
Source : Anses