Don de gamètes: l'Agence de la biomédecine lance une campagne nationale de recrutement
En novembre 2011, l’Agence de la biomédecine lance une campagne nationale d’information et de recrutement sur le don d’ovocytes et le don de spermatozoïdes, pour mieux faire connaître ce geste de solidarité. Au coeur de cette campagne, un message clé « Vous pouvez donner le bonheur d’être parents ».
Selon l’agence de la biomédecine, au 31 décembre 2009, 1673 couples étaient en attente d’un don d’ovocytes. Seules 328 femmes ont fait don de leurs ovocytes. Il en aurait fallu 800 supplémentaires pour répondre au besoin.
Le don de spermatozoïdes et le don d’ovocytes permettent chaque année à des couples d’être parents. En sensibilisant la population sur ce don méconnu, l’Agence de la biomédecine souhaite renforcer la pédagogie sur les modalités de ces dons et permettre le recrutement de nouveaux donneurs d’ovocytes et de spermatozoïdes.
Des principes éthiques inscrits dans la loi
Le don de gamètes, c’est-à-dire le don de spermatozoïdes et le don d’ovocytes, s’adresse à des couples en âge de procréer qui, pour leur projet parental, doivent recourir à une assistance médicale à la procréation (AMP) avec un tiers donneur, soit pour remédier à une infertilité médicalement diagnostiquée de l’un des membres du couple, soit pour éviter la transmission à l’enfant ou à un membre du couple d’une maladie d’une particulière gravité.
Le don de gamètes est réalisé dans des centres autorisés et soumis aux trois principes suivants : consentement, anonymat et gratuité. Dans le cadre de la révision de la de la loi bioéthique en juillet 2011, plusieurs évolutions sont notables et certaines peuvent être appliquées immédiatement[1] : affirmation de la finalité médicale de l’AMP, suppression de toute référence au statut juridique du couple et de la mention d’une durée de vie commune minimale pour bénéficier d’une AMP.
Le don d’ovocytes
En France, les délais d’attente d’un couple ayant besoin d’un don peuvent aller jusqu’à plusieurs années. Au 31 décembre 2009, 1673 couples étaient en attente d’un don d’ovocytes. Seules 328 femmes ont fait don de leurs ovocytes. Il en aurait fallu 800 supplémentaires pour répondre au besoin.
Pour être donneuse d’ovocytes, il faut être majeure, en bonne santé et âgée de moins de 37 ans. Pour les donneuses n’ayant pas eu d’enfant, la possibilité du don est mentionnée dans la loi votée en juillet 2011 en attente du décret d’application. Actuellement, les centres pratiquant l’activité de don ne peuvent accueillir que les femmes ayant déjà procréé.
Le don de spermatozoïdes
Si, en France, le nombre de dons de spermatozoïdes permet le plus souvent de répondre à la demande des couples concernés, certains d’entre eux attendent encore jusqu’à deux ans. Ce délai peut varier en fonction du nombre de donneurs disponibles et selon le morphotype du couple receveur (appariement avec le groupe sanguin et les caractéristiques physiques du donneur). Il est donc essentiel de maintenir un niveau important de dons et d’accroître la diversité des profils des donneurs. En 2009, 400 hommes ont donné leurs spermatozoïdes et 2 314 couples ont fait une demande d’AMP avec sperme de donneurs.
Pour donner ses spermatozoïdes, il faut être majeur, en bonne santé et âgé de moins de 45 ans. Pour les donneurs n’ayant pas eu d’enfant, la possibilité du don est mentionnée dans la loi votée en juillet 2011 et en attente du décret d’application. Actuellement, les centres pratiquant l’activité de don ne peuvent donc accueillir que les hommes ayant déjà procréé.
En savoir plus sur : www.dondespermatozoides.fr
En savoir plus sur : www.dondovocytes.fr
[1] Pour être appliquées, certaines dispositions nouvelles de la loi de bioéthique de juillet 2011 doivent encore faire l’objet d’un décret
Source : Agence de Biomédecine