Deux tiers des automobilistes ont déjà eu un problème de santé au volant
Un sondage* réalisé pour l’association Prévention Routière et le laboratoire MSD France révèle que deux automobilistes sur trois reconnaissent avoir eu un problème de santé en conduisant au cours des deux dernières années.
Plus inquiétant, 20% d’entre eux disent avoir eu ou évité de justesse un accident de la circulation suite à cet incident.
Interrogés sur les principaux troubles ressentis, ils évoquent principalement, la somnolence (pour la moitié d’entre eux), des difficultés de concentration (41 %) puis des problèmes de vision (33%), ou encore l’altération de l’appréciation des distances (22%), des palpitations (20%), des tremblements ou des engourdissements (19%). Ces symptômes sont attribués le plus fréquemment, par les personnes interrogées, à un manque de sommeil ou à de la fatigue (77%), au stress (54%) mais également à un problème de santé non encore traité (16%) et enfin à la prise de médicaments (12%).
Malgré ces différents constats, 68% des automobilistes déclarent ne jamais avoir parlé de la thématique « santé et conduite » avec un professionnel de la santé.
Conduite et médicaments : la vigilance s’impose
A savoir, les problèmes de santé et la prise de certains médicaments peuvent altérer la conduite et augmenter le risque d’accident de la route. Un danger souvent méconnu des conducteurs. Selon cette enquête, un quart des automobilistes prend régulièrement des médicaments et 13 % ont déjà pris des tranquillisants ou des somnifères au cours des douze derniers mois.
En 2003, des pictogrammes ont fait leur apparition sur les boîtes de médicaments afin d’alerter les patients sur les risques liés à la prise de médicaments associée à la conduite. Aujourd’hui, lorsque l’on questionne les automobilistes sur ces pictogrammes, plus de sept sur dix reconnaissent les avoir déjà vus sur les boîtes de médicaments et 62% les jugent crédibles pour favoriser des comportements responsables.
Toutefois, 55% des automobilistes jugent que le meilleur moyen pour adapter leur conduite lorsqu’ils prennent des médicaments serait que le médecin ou le pharmacien en parlent et 23% qu’une campagne d’information soit menée.
*Enquête online réalisée par BVA du 29 mai au 8 juin 2015 auprès d’un échantillon représentatif de 1 000 automobilistes âgés de 18 ans et plus