Des substances nocives ou suspectes dans certains jouets inquiètent l'UFC-Que choisir
Dans un dossier publié dans le numéro de décembre de son mensuel, l’UFC-Que Choisir a relevé la présence de substances nocives ou suspectes dans certains jouets destinés aux enfants de moins de trois ans. L’association réclame notamment un renforcement de la réglementation sur la sécurité des jouets des tout-petits.
Sur la trentaine de jouets testés par l’UFC-Que choisir, aucun n’est contraire à la réglementation et ne contient de phtalate, ni de formaldhéhyde ou de colorants azoïques, ou encore de substances cancérogènes interdites. Néanmoins, les tests ont révélé la présence de substituts de phtalates dans plus de 20% des plastiques. De plus, près de la moitié de l’échantillon contenait des dérivés pétroliers ou des substances susceptibles d’être transformées en nitrosamines, également cancérogènes probables ou possibles. Parmi ces derniers, l’association pointe du doigt Sophie la Girafe, l’un des jouets préférés des enfants qui, “contient et même libère dans la salive des précurseurs de nitrosamines”.
C’est pourquoi, l’association vient de saisir l’Agence nationale de la sécurité sanitaire (Anses) afin d’évaluer la nocivité des substituts de phtalates. Ces derniers “n’ayant fait l’objet d’aucune évaluation toxicologique officielle » et « ne figurent pas dans la liste des additifs pouvant être utilisés dans les matériaux plastiques en contact avec les aliments », indique l’UFC.
L’association de consommateurs demande par ailleurs aux pouvoirs publics de renforcer la règlementation relative à la toxicité des jouets en vue “d’interdire la présence des HAP (dérivés pétroliers) classés cancérogènes certains, probables et possibles ainsi que les nitrosamines et leurs précurseurs”. Dans l’attente, l’UFC-Que choisir demande aux fabricants de s’assurer que ces substances ne sont pas présentes dans leurs produits.
Source : Nouvel Observateur