Compléments alimentaires : attention aux effets indésirables
Alors que le marché des compléments alimentaires est en expansion, son chiffre d’affaires dépassant 1,3 milliard d’euros en 2013, l’Anses appelle à la vigilance quant à leurs effets indésirables potentiels.
Selon les résultats d’une étude de nutrivigilance de l’Anses, un adulte sur cinq et un enfant sur dix consomment au moins occasionnellement des compléments alimentaires ou des vitamines et minéraux sous forme médicamenteuse en France. Par ailleurs, parmi ces consommateurs, 23 % des adultes et 12 % des enfants en prennent toute l’année ou presque.
Depuis la mise en place de son dispositif de nutrivigilance, l’Agence a reçu plus de 1500 signalements d’effets indésirables. Parmi eux, 76 % sont liés à la consommation de compléments alimentaires et 24 % sont dus à des aliments enrichis ou des denrées destinées à une alimentation particulière. En matière de compléments alimentaires, plus d’un tiers des cas exploitables concerne les compléments alimentaires minceurs, capillaires et hypocholestérolémiants. Par ailleurs, les principaux effets indésirables recensés sont d’ordre hépatique, digestif et allergique.
L’analyse des signalements reçus a conduit l’Agence à s’autosaisir afin de mener près d’une dizaine d’évaluations des risques sanitaires, concernant les risques liés à la consommation de certaines substances présentes dans des compléments alimentaires (lutéine, zéaxanthine, p-synéphrine, levure de riz rouge, etc.).
L’Anses rappelle aux consommateurs que les compléments alimentaires ne sont pas anodins. Leur consommation ne doit pas se substituer à une alimentation équilibrée et diversifiée et devrait être assortie d’un conseil personnalisé auprès d’un professionnel de santé. Par ailleurs, elle recommande de respecter les consignes présentes sur l’étiquetage et d’être très vigilant vis-à-vis des produits mis en avant pour des propriétés « miracles » ou encore vendus en-dehors des circuits traditionnels, notamment par internet.
Source : Anses