Cancer du sein et traitement de la ménopause : commencer tôt ne limite pas le risque
Commencer un traitement hormonal peu de temps après l’installation de la ménopause plutôt que quelques années plus tard ne limite pas le risque de cancer du sein.
Au cours des deux premières années de traitement, le contraire est même observé : le risque de cancer du sein serait même augmenté. C’est ce que suggère l’étude réalisée par l’équipe « Nutrition, hormones et santé de la femme » (Villejuif) de l’Inserm. Ces résultats se fondent sur les données recueillies auprès de 50 000 femmes, au cours d’un suivi qui a duré en moyenne 8 années. A savoir : un peu plus de 1 700 cancers du sein sont survenus.
Nuance sur les traitements à base de progestérone
Les auteurs de l’étude apportent cependant une nuance. Ils montrent en effet que certains THM, s’ils sont utilisés moins de deux années, pourraient ne pas comporter de sur-risque de cancer du sein. Il s’agit de ceux dont la composante progestative consiste en de la progestérone (administrée par voie orale), la molécule identique à celle produite par les ovaires. Ce sont aujourd’hui les traitements les plus fréquemment utilisés en France.
Les risques engendrés par une THM seraient donc limités en fonction de la période d’utilisation du traitement. Reste à confirmer par d’autres études les résultats obtenus sur les traitements similaires de courte durée.
Source : www.inserm.fr