Arrêter de fumer : les substituts nicotiniques plutôt que la e-cigarette
La Haute Autorité de Santé (HAS) a fait le point mardi sur les méthodes d’arrêt du tabac efficaces ainsi que sur la cigarette électronique. Le HAS recommande d’utiliser les substituts nicotiniques classiques (patchs, gommes à mâcher, pastilles, spray buccal) plutôt que la e-cigarette. “Car son efficacité et son innocuité n’ont pas été suffisamment évaluées à ce jour”, précise-t-elle.
Alors que 97% des fumeurs qui essaient d’arrêter sans aucune aide échouent, “l’accompagnement par le médecin traitant doit être au centre de la démarche d’arrêt du fumeur”, estime la HAS. Elle recommande ainsi aux médecins généralistes de dépister le statut tabagique de chaque patient et surtout de conseiller systématiquement l’arrêt du tabac de manière concrète et précise. “Ce suivi doit faire l’objet de consultations dédiées permettant de délivrer un soutien psychologique, des conseils personnalisés et un suivi médical, conditions d’une plus grande réussite”.
Les traitements efficaces pour arrêter de fumer
Selon la HAS, cet accompagnement peut être complété par des traitements à base de nicotine (patchs, gommes, comprimés à sucer, inhalateurs, sprays buccaux). Ces traitements, dont l’efficacité a été réévaluée dans le cadre de cette recommandation, sont les traitements de première intention et seront prescrits et adaptés après évaluation de la dépendance au tabac du fumeur. “Les médicaments varénicline et bupropion ont leur place dans la prise en charge de l’arrêt du tabac et sont à prescrire en seconde intention”, indique-t-elle.
Quelle place pour la cigarette électronique ?
A ce jour, la HAS ne recommande pas la cigarette électronique comme outil d’aide à l’arrêt du tabac, car son efficacité et son innocuité n’ont pas été suffisamment évaluées à ce jour. La HAS considère en revanche que, du fait de” sa toxicité beaucoup moins forte qu’une cigarette”, son utilisation chez un fumeur qui a commencé à vapoter et qui veut s’arrêter de fumer ne doit pas être découragée.
Source : HAS