Applis santé : la HAS publie un guide des bonnes pratiques
La Haute Autorité de Santé (HAS) vient de publier un guide de 101 bonnes pratiques pour favoriser “le développement d’applications et objets connectés sûrs, fiables et de qualité”. Près de 50 000 applications santé sont actuellement disponibles et de nouvelles apparaissent chaque jour.
Piluliers connectés, bracelets qui comptent les pas ou les battements cardiaques, applications de suivi des régimes alimentaires, d’analyse de la qualité du sommeil… Les « applis santé » sont de natures très diverses. “Certaines proposent des conseils individualisés, recueillent des données personnelles (poids, tension, fréquence cardiaque,…), ou délivrent des informations médicales. Leur développement se fait toutefois sans cadre prédéfini, ce qui soulève de nombreuses questions concernant leur fiabilité, la réutilisation des données collectées ou le respect de la confidentialité notamment”, souligne la HAS.
Déjà 43% des Français déclarent en utiliser dans leur vie quotidienne et la santé est aujourd’hui l’un des terrains privilégiés de développement du numérique. Ces applications peuvent porter des messages de santé publique, améliorer la prévention ou encore venir en appui d’une prise en charge médicale, en facilitant l’observance ou en contrôlant les résultats d’un traitement par exemple. “Pourtant à ce jour, elles suscitent des inquiétudes et des interrogations : risques d’informations inexactes, partisanes ou sponsorisées, risque de récupération d’informations personnelles permettant à des tiers non autorisés de connaître l’état de santé d’une personne, non-fiabilité des données recueillies avec mise en danger de la santé de l’utilisateur… “, constate l’agence sanitaire.
La HAS vient ainsi de publier un référentiel de bonnes pratiques, élaboré avec l’appui de la CNIL et de l’ANSSI et destiné aux développeurs mais aussi aux évaluateurs d’applications. Son objectif est de proposer un cadre de développement assurant la qualité et la fiabilité des applications afin que les utilisateurs, particuliers comme professionnels, puissent utiliser ces technologies en toute confiance.
Au moyen de 101 bonnes pratiques, la HAS préconise notamment qu’une application ou un objet connecté délivre des informations de santé fiables et de qualité, soit techniquement performant, garantisse la confidentialité et la sécurité des données personnelles et soit ergonomique et d’utilisation simple.
Pour en savoir plus : le site de la HAS
Source : HAS