Journée mondiale de la tuberculose : l’Agence régionale de santé Île-de-France mobilisée
Première région métropolitaine concernée par la tuberculose, l’Île-de-France connaît un taux d’incidence (nombre de nouveaux cas annuels de tuberculose maladie pour 100 000 habitants) deux fois supérieur à la moyenne nationale.
Après une baisse importante depuis des années, l’incidence francilienne semble se stabiliser, avec 14.9 nouveaux cas de tuberculose maladie pour 100 000 habitants en 2014. “Cette pathologie peut toucher chacun, et chacun doit s’impliquer. Mais elle illustre aussi les inégalités de santé car elle pèse essentiellement sur les populations les plus pauvres, et sur les populations exclues”, souligne l’ARS Île-de-France.
D’importants contrastes sont mis en évidence par l’Institut National de Veille Sanitaire : l’incidence de la tuberculose diminue notamment dans les départements de Seine-et-Marne, de l’Essonne, du Val-de-Marne et du Val-d’Oise avec respectivement 8.1, 11.6, 15.8 et 13.4 cas pour 100 000 habitants. Elle augmente légèrement dans les Yvelines et dans les Hauts-de-Seine. En revanche, on note une augmentation sensible en 2014 sur la Seine-Saint-Denis avec 28.2 cas contre 23.2 cas pour 100 000 habitants en 2013. Cette augmentation est surtout prononcée chez les personnes nées à l’étranger.
Renforcer la prévention et la prise en charge
En lien étroit avec les conseils départementaux, les centres de lutte contre la tuberculose (CLAT), les établissements hospitaliers et les associations humanitaires, l’Agence travaille à améliorer la prise en charge des patients : pour cela, depuis plusieurs années, elle organise le travail collectif des équipes des CLAT en facilitant les échanges de pratiques et la diffusion des recommandations de prise en charge. Aujourd’hui, un effort important est engagé pour améliorer le suivi des traitements et veiller à ce que tous les patients aient les moyens de se traiter jusqu’à disparition de la maladie. Un effort est aussi mené pour assurer un dépistage précis dans l’entourage de chacun des patients repérés.
L’ARS adapte les moyens publics à l’évolution de l’épidémiologie : pour cela, elle s’est engagée dans un mouvement progressif de recentrage des moyens publics sur les territoires les plus concernés par la pathologie, qui sont de façon générale les territoires les plus précaires.
L’Agence soutient également l’intervention en direction des populations les plus exposées : une équipe mobile de lutte contre la tuberculose, gérée par le Samu Social de Paris, intervient auprès des personnes sans logement à Paris et en petite couronne ; elle finance des associations spécialisées qui agissent auprès des bidonvilles et campements.
Enfin, face aux difficultés nationales d’approvisionnement en BCG, l’ARS mobilise les équipes de PMI, de centres de vaccinations et de CLAT afin que l’ensemble du territoire francilien puisse continuer à bénéficier de ce vaccin.
Source : ARS