Une campagne pour aider les femmes à changer de contraception
Nouvelle relation amoureuse, arrivée d’un enfant, trop de contraintes avec la contraception en cours, nécessité de changer pour des raisons médicales ou du fait de son tabagisme, … La vie d’une femme est faite d’événements qui peuvent l’amener à changer ses habitudes en matière de contraception. Pour les aider à franchir le pas du changement, l’Inpes et le ministère des Affaires sociales et de la Santé ont lancé le 7 juillet une nouvelle campagne de sensibilisation.
Entre 2000 et 2010, on constate un recul du recours à la pilule, qui s’est accentué suite au débat de janvier 2013 sur les pilules de 3ème et 4ème génération. Depuis janvier 2013, une femme sur cinq a changé de moyen de contraception. Elles ont adopté d’autres méthodes comme le dispositif intra-utérin ou stérilet, le préservatif ou des méthodes naturelles… Si la raison médicale a pesé dans le changement, une grande partie n’était déjà pas satisfaite de son moyen de contraception. L’étude Fécond 2013 constate aussi que le recul de la pilule a été plus marqué chez les femmes qui sont tout à fait d’accord avec l’idée que la pilule est contraignante (38% contre 6% pour celles qui pensent l’inverse) ou chez celles pensant que la pilule fait grossir.
“La peur de changer ses habitudes”
Les femmes peuvent avoir des freins réels comme la méconnaissance de l’offre contraceptive, la crainte des effets secondaires, la peur de changer ses habitudes… Résultat : elles y pensent, repensent mais finalement conservent un moyen contraceptif qui ne leur convient pas faute de trouver les réponses ou le soutien nécessaire. Pourtant en passant le cap du changement, elles peuvent réussir à trouver le moyen contraceptif le plus adapté et ainsi le plus efficace.
“La première étape de ce changement passe par le dialogue avec un professionnel, afin de connaître les différents moyens de contraception existants, de comprendre les bénéfices d’un changement de contraceptif mais aussi de répondre aux éventuelles inquiétudes sur les effets secondaires”, rappelle l’Inpes. Le professionnel de santé, qu’il soit médecin, sage-femme, gynécologue ou encore pharmacien, est un bon interlocuteur pour engager une discussion sur la contraception et répondre à toutes les questions.
Des outils personnalisés
L’Inpes et le ministère des Affaires sociales et de la Santé lancent une nouvelle campagne de sensibilisation afin d’inciter toutes les femmes souhaitant changer de contraception à en parler avec un professionnel de santé. Cette campagne, qui débute le 8 juillet renvoie notamment les internautes vers le site choisirsacontraception.fr. Le site propose un tableau d’aide au choix, la présentation de l’ensemble des moyens de contraception existants, et donne la liste des professionnels pouvant répondre à toute question sur la contraception.
Source : Inpes