Cancer du poumon : le cancer du non fumeur augmente
Aujourd’hui, le cancer du non fumeur est de mieux en mieux connue. Il représente selon les régions entre 7 à 10% des nouveaux cas de cancer du poumon en France. Ces cancers non tabagiques concernent, en partie, des patients qui ont été exposés au tabagisme passif.
Depuis les années 80, cette notion a été admise, et le fait que l’exposition d’un non fumeur à la fumée de tabac augmente son risque de cancers de 30% en moyenne est connu.
Il existe, en outre, des susceptibilités génétiques responsables de l’action active ou passive du tabac, notamment des mutations de l’EGFR*.
Le pronostic du cancer chez le non fumeur est bien meilleur que chez le fumeur, car il peut accéder et répondre à plus de options thérapeutiques, notamment parmi les thérapies ciblées.
Mais le diagnostic de cancer dans cette population peut s’avérer plus difficile que chez le fumeur, le praticien ayant, logiquement, moins tendance à penser à ce type de pathologie.
Il est donc important que cette “nouvelle” entité épidémiologique puisse être évoquée plus fréquemment dans la pratique courante, au moment de la recherche des causes d’un cancer.
Source : 18e Congrès de Pneumologie de Langue française – janvier 2014 / *EGFR : récepteur du facteur de croissance épidermique